Par Guillaume Davranche
Né vers 1867 ; anarchiste puis catholique conservateur.
En 1886, le jeune Alain Gouzien adhéra au Groupe cosmopolite (voir Charles Malato) et en fut bombardé trésorier. Dans De la Commune à l’anarchie, Malato disait de lui qu’il était « doué d’une mémoire extraordinaire et d’une fiévreuse activité qui lui faisait tantôt nous rendre de grands services, tantôt nous compromettre horriblement. »
En mai 1887, il était secrétaire du cercle L’Egalité sociale et habitait 26 bd de Clichy, Paris 18e arr.
Le 18 septembre 1887, il fut un des orateurs de la Ligue des antipatriotes à la salle Favié, à Paris, aux côtés de Tennevin*, Louiche*, Bebin*, Jacques Prolo*, Devertus* et Georges Brunet*.
Le 20 mars 1888, salle Favié, il était un des orateurs d’un meeting antiboulangiste avec des orateurs socialistes et anarchistes, dont Malato et Georges Brunet.
En juillet 1888, il confectionna l’unique numéro de L’Esprit de révolte, avec des articles, entre autres, de Malato, Schiroky* et Paul Paillette*.
Cependant, dès le retour du service militaire, il passa au conservatisme catholique, et collabora à La France chrétienne de Léo Taxil. Quelques années plus tard, il était rédacteur à La Croisade française.
Par Guillaume Davranche
ŒUVRE (anarchiste) : La Révolution prochaine, Bibliothèque révolutionnaire cosmopolite, 1888.
SOURCES : L’Idée ouvrière du 24 mars 1888 — Charles Malato, De la Commune à l’anarchie, Stock, 1894 — La Croisade française, années 1897-1899 — Lettre à Louise Michel, 22 mai 1887, IISG Amsterdam — note de Marianne Enckell.