BADINOT Georges, Louis

Par Marie-Louise Goergen, Claude Pennetier, Jean-Luc Labbé

Né le 24 février 1892 aux Bordes, à Issoudun (Indre), mort le 15 juillet 1958 à Issoudun ; sous-chef de bureau puis chef d’études administratives ; secrétaire général de l’Union CGT du Réseau État puis de l’Union Ouest (1926-1940).

Badinot dans <em>La Tribune des cheminots</em> [édition 1 Vie des réseaux/régions], no. 544, 11 octobre 1937
Badinot dans La Tribune des cheminots [édition 1 Vie des réseaux/régions], no. 544, 11 octobre 1937
[Droits réservés. Coll. IHS-CGT cheminots]

Fils de Louis Badinot cheminot né le 7 juillet 1866 aux Bordes (Issoudun) et de Marie Boucher 27 ans couturière, domiciliée à Laigle (Orne), Georges Badinot était le petit-fils de Louis Badinot (vigneron né en 1830) et de Marguerite Perrin. Ce grand-père Louis se déclarait vigneron à la naissance de son fils en 1866 et domestique à la naissance de son petit-fils Georges en 1892. Autrement dit c’était un vigneron ouvrier agricole qui n’avait pas pu s’employer pendant la crise du phyloxéra. Georges Badinot s’est marié à Paris (XIVe arr.) le 16 décembre 1919 avec Marcelle Amédée (Cheval, Churel ?).

Georges Badinot, « ayant débuté au réseau de l’État dans un emploi très modeste, [...] fut pris très jeune par la Première Guerre mondiale, où il souffrit beaucoup » suivant Le Rail syndicaliste, du 21 août 1958. Secrétaire général de l’Union des syndicats CGT des chemins de fer du réseau État en 1926 puis de l’Union Ouest jusqu’en avril 1940 au moins, il fut conseiller ouvrier prud’hommes de la Seine de 1933 à 1938, section du Commerce. Il avait été élu CGT au conseil supérieur du Travail, dans le groupe « Transports voies ferrées » en 1930 (2 998 voix sur 5 062 suffrages exprimés) - voir G. Buitton et J. Lempereur.

Un militant du nom de Badinot - s’agit-il du même - représentait la section des cheminots de Challans (Vendée), du réseau État (Fédération des chemins de fer) au 23e congrès national de la CGT à Paris, en 1935.

Georges Badinot accomplit sa carrière dans les services de la Voie. Membre du Conseil national économique en 1935 et 1936, au titre de la main d’œuvre des transports, il représenta la Fédération nationale des travailleurs du chemin de fer au conseil d’administration de la SNCF de décembre 1939 à octobre 1940.

Sous-chef de bureau au service de la Voie dans le Réseau Sud-Est de la SNCF, il représenta la Fédération CGT au sein de la Commission provisoire d’organisation prévue par la loi du 24 février 1943 instituant la Charte des cheminots.

Dans les séances des 14 et 21 novembre 1944, la Commission nationale de reconstitution des organisations syndicales des travailleurs l’exclut « à vie de toutes les organisations syndicales » pour avoir été membre du comité directeur du Rassemblement national.

Il prit sa retraite en 1950 avec le grade de chef d’études administratives.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article15459, notice BADINOT Georges, Louis par Marie-Louise Goergen, Claude Pennetier, Jean-Luc Labbé, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 15 septembre 2023.

Par Marie-Louise Goergen, Claude Pennetier, Jean-Luc Labbé

Badinot dans <em>La Tribune des cheminots</em> [édition 1 Vie des réseaux/régions], no. 544, 11 octobre 1937
Badinot dans La Tribune des cheminots [édition 1 Vie des réseaux/régions], no. 544, 11 octobre 1937
[Droits réservés. Coll. IHS-CGT cheminots]

SOURCES : Agendas de la Bourse du Travail de Paris et listes électorales de la Seine. — Arch. de la SNCF. — Compte rendu du 23e congrès CGT du Réseau État. — Le Travailleur parisien, avril-juin 1930. — Le Rail syndicaliste, 1958. — Notes d’André Caudron, de Fabienne Laurioux et de Pierre Vincent.

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