Par Guillaume Davranche, compléments de Philippe Pauchet
Né le 24 février 1879 à Amiens (Somme) ; cordonnier ; anarchiste et syndicaliste.
Théodore Graux était le fils de Eugène Graux, ouvrier teinturier, et de Léonie Drocourt, journalière. Cordonnier, il logeait, en 1901, 44 rue du Vivier à Amiens. Signalé comme "anarchiste et communiste militant" il dirigeait les manifestations.
En 1911, Théodore Graux était secrétaire adjoint du syndicat des Cuirs et Peaux d’Amiens. Il était également membre du groupe anarchiste d’Amiens et secrétaire de la Fédération révolutionnaire de la Somme, fondée le 26 juin 1910. Sa maison servait de lieu de réunion pour les groupements révolutionnaires.
La Fédération révolutionnaire de la Somme s’était créée à l’appel de La Guerre sociale (voir Miguel Almereyda) pour être la section départementale du futur Parti révolutionnaire imaginé par Gustave Hervé. Mais la dynamique fut cassée quand Gustave Hervé renia l’antimilitarisme et l’antipatriotisme début 1911, et la Fédération révolutionnaire de la Somme rompit avec La Guerre sociale.
Théodore Graux habitait alors au 23, rue Motte, à Amiens. Selon la police, il dirigeait souvent les manifestations sur la ville. Il n’était pas le frère de Lucien Graux.
Par Guillaume Davranche, compléments de Philippe Pauchet
SOURCES : Arch. Dép. Somme, 4M1530AN F7/13053. — EÉat civil d’Amiens. — L’Action syndicale de juillet et août 1910.