GUY François [Dictionnaire des anarchistes]

Par Rolf Dupuy

Né à Béziers (Hérault) le 12 août 1843, mort à Marseille le 13 décembre 1899 ; cultivateur ; socialiste puis anarchiste.

Cultivateur et membre du Cercle des Amis Réunis de Béziers (Hérault), François Guy assista au congrès ouvrier socialiste de France tenu à Marseille du 20 au 30 octobre 1879. Il fut ensuite élu conseiller municipal socialiste de Béziers, poste dont il démissionna après avoir été gagné aux idées anarchistes. Délégué du groupe La Plèbe Bitteroise au deuxième Congrès régional ouvrier socialiste du Midi tenu à cette les 19-23 juin 1881), il y fut désigné – mandat daté du 9 juillet et signé par Louis Hébrard, secrétaire de la commission pour les décisions du congrès – délégué au congrès anarchiste de Londres (14-19 juillet 1881 ; voir Gustave Brocher) où il devait "défendre les idées anarchistes révolutionnaires et se prononcer pour l’organisation de l’AIT". Il semble qu’au cours de ce congrès et sans que sa bonne foi soit mise en cause, il ait suivi les injonctions du mouchard Serraux*.

François Guy figura parmi les compagnons arrêtés en décembre 1882 (cf. Le Révolté, 23 décembre 1882).

Au début des années 1890 il vint s’installer à Marseille où il logea successivement dans des garnis (16 rue Pierre qui rage, 43 rue Charras). En avril 1897 il édita le journal Pamphlet d’un jour (Marseille, un numéro unique) ; sous-titré « philosophie moderne sur l’invention d’un dieu », il s’agissait d’une sorte de journal affiche, imprimé au seul recto sur trois colonnes et de format 38x52 cm (un exemplaire original à AD Marseille M6/4692). Il collaborait à cette époque à la troisième série du journal l’Agitateur (Marseille, 2 numéros les 4 & 18 février 1897) qui était due à l’initiative du groupe La Jeunesse Internationale dont étaient alors membres Jules Cheylan, Maurice Chaumel*, Frederic Gros, Marius Escartefigue*, Victor Rapallo*, Emile Rampal* et Alexandre Jacob*.

Lorsqu’en juin 1898 la rédaction du Libertaire fut transférée à Marseille, il fit partie de la rédaction locale avec entre autres M. Chaumel, Fouque*, Victor Rapallo et Sartoris*.

François Guy est décédé le 13 décembre 1899 à l’Hôtel Dieu où il était en traitement.
Sa femme se nommait Anne Bourrel.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article154596, notice GUY François [Dictionnaire des anarchistes] par Rolf Dupuy, version mise en ligne le 12 avril 2014, dernière modification le 3 juillet 2022.

Par Rolf Dupuy

ŒUVRE : Les Préjugés de l’Anarchie (Béziers, Imprimerie J.-B. Perdraut, 17 av de la République, 157 p.,1888)

SOURCES : Arch. Dép. Bouches-du-Rhône, M6/4692 – Arch. Dép. Bouches-du-Rhône, Aix 14U95 quinto & Z1/10 — Libertaire, 24 décembre 1899 — R. Bianco. « Le Mouvement anarchiste à Marseille… », op. cit. — R. Bianco. « Un siècle de presse… », op. cit. — M. Nettlau, Anarchisten und Sozialrevolutionäre..., op. cit.Le Révolté, 23 décembre 1882.

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