Par Claude Cherrier
Né le 20 décembre 1895 Saint-Jean-Bonnefonds (Loire), mort le 4 février 1990 Saint-Étienne ; ouvrier électricien à la Compagnie électrique Loire et Centre puis à EDF Loire ; syndicaliste CFTC ; résistant ; administrateur de la CPAM.
Issu d’une famille ouvrière catholique pratiquante, ses parents géraient une épicerie, Florent Badiou obtint le certificat d’études primaires et entra à l’école Sainte-Barbe où il obtint un diplôme d’électricien. Il fut alors embauché à la Compagnie électrique Loire et Centre. Il était lui-même catholique pratiquant. Toujours attaché à la commune de Saint-Jean-Bonnefonds, il fit partie de la société de gymnastique l’Espérance et devint président du patronage.
Il adhéra à la CGT en 1919, puis participa à la création de la CFTC de la Loire en 1920. Tenté par l’action politique, candidat de Jeune République aux élections municipales de Saint-Étienne en mai 1925, il se consacra plutôt à l’action syndicale à la présidence de l’Union départementale CFTC pendant seize ans. Cette activité aurait retardé sa promotion professionnelle. Père de six enfants, il milita à l’Association des familles nombreuses et au Foyer populaire de Valbenoîte.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il fut membre des Équipes chrétiennes de Résistance (Témoignage chrétien dès le 1er novembre 1941) et de la CFTC clandestine. Il fut membre du comité d’épuration des prisons et siégea au tribunal d’honneur pour le service public du département de la Loire.
Salarié d’EDF, il administra et présida la CPAM (caisse primaire d’assurance maladie) au titre de la CFTC puis la caisse régionale d’assurances maladies Rhône-Alpes. Il était chevalier de la Légion d’honneur et médaillé du travail.
Par Claude Cherrier
SOURCES : Renseignements communiqués par André Piegay. — Notes de Fabienne Maleysson.