MAZIER Maurice, Charles [Dictionnaire des anarchistes]

FIls d’Adéline Cuignet, tisseuse, Maurice fur légitimé par le mariage de sa mère avec Charles Jules Mazier en 1888.

En 1911, Maurice Mazier était secrétaire adjoint du syndicat des métaux d’Amiens et secrétaire adjoint de la Fédération révolutionnaire de la Somme (voir Théodore Graux). Il habitait alors au 24, rue Laurendeau, à Amiens. La police le tenait pour « intelligent, sournois et méchant ».

Employé de confection, il militait au sein du syndicat de l’Habillement. En 1921, il fut un des fondateurs du Parti communiste-Section française de l’Internationale communiste, et devint secrétaire de la section communiste d’Amiens.

Le 10 avril 1921, alors qu’il était secrétaire du Comité syndicaliste révolutionnaire (CSR) d’Amiens, il présida le congrès de l’union départementale de la Somme, qui vit le renversement de la majorité par 77 voix contre 50 et 12 abstentions. Le secrétaire réformiste de l’UD, Buignet, fut alors remplacé par Roux, Georges Bastien* étant nommé secrétaire adjoint et Bacquet trésorier.

Élu, en novembre 1921, membre de la commission administrative de la Bourse du Travail, Mazier assuma de front, pendant quelques années, responsabilités syndicales et politiques.

En 1924, il était secrétaire de la fédération communiste de la Somme. Il conduisit la liste communiste aux élections municipales de 1925, puis à celles de 1929. Aux législatives d’avril 1928, il fut candidat dans la 3e circonscription d’Amiens et obtint 1200 voix (7 % des suffrages exprimés).

Alors qu’il était toujours membre du bureau du rayon d’Amiens, la carrière militante de Maurice Mazier fut brutalement interrompue en 1934 : accusé d’« avoir manqué à ses obligations militantes » au sein du syndicat de l’Habillement CGTU d’Amiens, il perdit dès lors toute responsabilité dans les organisations d’obédience communiste.

En 1935, il fut toutefois à nouveau candidat sur la liste emmenée par Jean Catelas : « employé de l’alimentation syndiqué », il figurait en 9e position.