BAGHI Pierre [BAGHI Jacques, Pierre, François]

Par Éric Belouet, Michel Dreyfus, Claude Pennetier

Né le 26 février 1925 à Béziers (Hérault ), mort le 28 juillet 2015, il a été incinéré au crematorium de Cornebarrieu (Toulouse) ; vendeur, ajusteur ; permanent de la JOC (1945-1949) ; secrétaire de l’Union départementale CGT de Haute-Garonne (1956-1968), secrétaire général de l’Union internationale des syndicats de la métallurgie (1973-1982) ; militant du MLP puis du PCF, permanent communiste.

Fils de Séraphin Baghi, imprimeur, et de Marie, née Milhau, sans profession, qui éleva cinq enfants, Pierre Baghi suivit un enseignement primaire et secondaire et entra à la SNCF en 1943 pour éviter le STO. Influencé sans doute par les convictions religieuses de sa mère, il avait adhéré à la JOC en 1940. Il était vendeur dans un magasin à Montpellier (Hérault) quand il devint permanent de ce mouvement en janvier 1945. Il assuma cette responsabilité au sein de la province jociste de Toulouse jusqu’en 1949. Le 1er décembre 1949, il se maria à Toulouse avec Georgette Karkous (mariage dissous en 1974).

Entré comme ajusteur à la SNCASE de Toulouse (Aérospatiale), il donna son adhésion à la CGT à la suite du licenciement de plusieurs dirigeants pour faits de grève. En novembre 1952, il était secrétaire du syndicat à la SNCASE. Militant du mouvement de libération du peuple (MLP), il quitta ce parti en 1953 ou 1954 et adhéra au Parti communiste en 1954 (des documents internes donnent la date – erronée – de 1952). Ayant suivi l’école centrale de formation d’un mois puis de quatre mois, il entra directement au bureau fédéral communiste de la Haute-Garonne en 1956 et il y siégeait toujours en 1968.

Mais le syndicalisme fut au centre de son militantisme. Délégué du personnel en 1953, secrétaire général du syndicat de l’aérospatiale de 1954 à 1956, membre de la commission exécutive de la métallurgie (1954-1959), il fut secrétaire de l’Union départementale CGT de 1956 à 1968 et secrétaire général de la région CGT Midi-Pyrénées (1969-1973). La Fédération des travailleurs de la métallurgie, à l’issue du XIXe congrès (Paris, 27 novembre-1er décembre 1954) et du XXe congrès (Nantes, 24 au 24 novembre 1956), l’avait élu à son comité exécutif dont il fit partie jusqu’en 1959.

En 1967, il fut élu membre suppléant de la commission administrative de la CGT puis il appartint à la commission exécutive de 1969 à 1975. C’est ainsi qu’il exerça trois mandats consécutifs à la Confédération. Il y travailla à la commission confédérale d’organisation puis au département international comme représentant de la CGT auprès des Commissions ouvrières espagnoles clandestines à la fin de la période franquiste. De 1973 à 1982, il fut secrétaire général de l’Union internationale des syndicats de la métallurgie, affiliée à la Fédération syndicale mondiale (FSM) et travailla à Prague. La FSM lui confia la commission sur les Sociétés transnationales. Il fit partie de la délégation qui visita Pyongyang (Corée du Nord) du 4 au 12 octobre 1977.

Revenu à Toulouse, il fut secrétaire de Tourisme et travail de 1982 à 1989 et président de l’Institut régional d’histoire sociale Midi-Pyrénées de 1991 à 2001. Son intérêt pour l’histoire de la JOC a témoigné de ses origines chrétiennes, même si son itinéraire militant s’est déroulé pour l’essentiel dans le cadre du PCF et de la CGT.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article15478, notice BAGHI Pierre [BAGHI Jacques, Pierre, François] par Éric Belouet, Michel Dreyfus, Claude Pennetier, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 13 février 2021.

Par Éric Belouet, Michel Dreyfus, Claude Pennetier

ŒUVRE : Histoire du mouvement ouvrier en Haute-Garonne, 1870-1950, préface
de Georges Séguy, VO édition, 1995, 284 p. — Pierre Baghi et Jean Suzanne, Histoire. La JOC en Midi-Pyrénées de 1925 à 1975, préface de Rolande Trempé, VO édition et Institut régional CGT d’histoire sociale Midi-Pyrénées, 2000, 257 p.

SOURCES : Arch. JOC (SG), fichier des anciens permanents. — Renseignements communiqués par Louis Moulinet. — Libertés pour la démocratie sociale, n° 10, mars 1979, p. 43. — Travaux 53 (compte rendu du XVIe congrès national, Tours, 9-11 novembre 1952),
Archives du comité national du PCF, Comités fédéraux. — D. Andolfatto, Le personnel dirigeant de la CGT (1944-1996), Grenoble, IEP-CERAT, 1996, 212 p. — Correspondance avec C. Pennetier

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