Par Marianne Enckell
Né à Stockholm en 1903, mort dans la même ville en novembre 1970. Journaliste, collaborateur à Paris de L’Idée anarchiste.
Victor Andersson Vinde suivit le lycée à Caen depuis 1919, grâce à un programme d’échanges. Il commença vers 18 ans à écrire dans Brand, la revue de la jeunesse anarchiste suédoise où se retrouvaient nombre de jeunes intellectuels, comme son ami Eyvind Johnson, futur Prix Nobel de littérature.
Il s’établit à Paris vers 1921. En 1923, il passa plusieurs mois en Allemagne et participa notamment à la réunion du Bureau international antimilitariste à Berlin au mois de janvier.
En 1924, il fut un collaborateur régulier de L’Idée anarchiste publiée par Lucien Haussard (13 numéros de mars à novembre 1924). Il avait pris pour pseudonyme « Haakon Lerouge », nom d’un souverain mythique suédois du XIe siècle (Håkon Röde).
Victor Vinde fut correspondant à Paris de journaux suédois jusqu’en 1941 et publia plusieurs livres sur la politique internationale. L’un de ceux-ci, La fin d’une grande puissance ? la France depuis la déclaration de guerre jusqu’à la Révolution nationale, fut traduit clandestinement du suédois en français par Etta Federn et circula dans la Résistance.
Après un nouveau séjour à Paris après la guerre, Victor Vinde finit sa vie à Stockholm. Une avenue de Caen porte son nom.
Par Marianne Enckell
SOURCES : Archives de la SAC, Stockholm. — Max Nettlau Papers, IISG Amsterdam. — May-Brigitte LEHMAN, « Victor Vinde, passeur entre les cultures scandinave et française dans les années 1920 », Études Germaniques 66 (2011/3), p. 733-747. — Le Monde, 21 novembre 1970. – Åbo Akademis Bibliotek, http://web.abo.fi/library/bilds/alma/antoinette.htm