Par Marianne Enckell
Né vers 1914 en Hongrie, mort le 6 avril 1979 à Budapest. Pacifiste et anarchiste.
François Szücs passa plusieurs années à Paris dans l’entre-deux-guerres. Il collabora activement à la Patrie Humaine de Victor Méric. À la mort de ce dernier en octobre 1933, écrivit-il à Jeanne Humbert en août 1975, « nous avons pris congé de Méric très vite au Père-Lachaise, et il ne nous restait plus avec René Gérin que de déménager rue Joubert », soit au siège du Barrage, malgré les désaccords qu’ils pouvaient avoir avec son rédacteur Emile Bauchet. « La scission entre Patrie Humaine et LICP était une faute. »
Rentré à Budapest en février 1936, il perdit bien des contacts avec ses anciens camarades. Au début des années 1970, il reprit contact en particulier avec Pierre-Valentin Berthier, qui vint lui rendre visite. Il fit un séjour à Paris en 1973 et renoua avec Jeanne Humbert et Robert Jospin notamment. Par la suite, il fit d’autres voyages et entretint une importante correspondance.
Durant ses années en France, François Szücs avait adopté le pseudonyme de Thomas Rezigl. Son fils Tamás, né en 1953, émigra en Suisse en 1979, où il modifia son nom de famille en Ryner, en hommage à Han Ryner. Il s’établit en 1985 au Canada, aidé par des compagnons anarchistes.
Par Marianne Enckell
SOURCES : Fonds Eugène et Jeanne Humbert, IISG Amsterdam — Correspondance du CIRA Lausanne — Combat syndicaliste, 31 mai 1979 (nécrologie de Felix Avarez Ferreras).