TEITLER Jean-François, dit Guil [Dictionnaire des anarchistes]

Par Hugues Lenoir

Né le 18 avril 1951 à Paris XIXe arr. ; militant de l’Organisation révolutionnaire anarchiste, de la Fédération anarchiste puis de l’Union juive française pour la paix, coursier, salarié d’un site Internet.

Son père, David Teitler, naquit le 14 juillet 1913 en Roumanie et mourut en 1997 à Paris. Sa mère, Dvora Liberbaum, naquit le 6 avril 1918 en Pologne et mourut en janvier 2008. Elle participa pendant l’occupation allemande à la résistance juive, avec le comité Amelot, jusqu’à son arrestation puis sa déportation à Auschwitz en 1942. Ses parents, ouvriers à domicile dans le textile à Paris, étaient sans parti mais furent sympathisants du PCF, du PSU et de la LCR suivant les époques et les élections. Sa compagne, avec qui il eut un fils, est enseignante et milita au début des années 1970 à la LCR.

Titulaire d’une maîtrise d’histoire obtenue en juin 2000 à l’université Paris-I, il fit d’abord des études d’infirmier (1974-1975) en secteur psychiatrie à l’hôpital Maison-blanche de Neuilly-sur-Marne (77). Dans les années 1980, il enchaîna les petits boulots puis devint coursier de 1983 à 1993. Depuis 2003, il est salarié d’un site Internet.

Avant 1968, il fut adhérent de Dror heh’alutz (1963-1967), une organisation de jeunesse sioniste-socialiste (même ligne que Hashomer hatzair). Durant les événements de mai-juin 1968 il participa très activement à toutes les actions, dont la nuit des barricades, souvent en compagnie de Marc Tomsin* dont il était devenu l’ami au lycée Voltaire.

Après 1968 et jusqu’en 1973, il milita au groupe Bakounine de la Fédération anarchiste qui rejoignit l’ORA (Organisation révolutionnaire anarchiste) puis s’en séparera pour former avec d’autres groupes l’UGAL (Union des groupes autonomes libertaires). Après 1973, il s’inscrivit dans la mouvance autonome et participa activement à l’émeute du 23 mars 1979 à Paris à la suite de la manifestation des sidérurgistes lorrains.

De 1982 à 1988, il milita au COJRA (Comité d’organisation de journées de rencontres anti-autoritaires) et au Comité kanaky. Puis, de 1990 à 1995, au groupe Pierre-Besnard de la Fédération anarchiste. Il fut par ailleurs adhérent de 1994 à 2000 à la CNT Vignoles, Syndicat Interco.

De 1996 à 2002, il adhéra aussi à l’UJFP (Union juive française pour la paix) où il fut trésorier. Depuis 2003, toujours anarchiste, il œuvre à La Paix maintenant (branche française de Shalom archav).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article154966, notice TEITLER Jean-François, dit Guil [Dictionnaire des anarchistes] par Hugues Lenoir, version mise en ligne le 26 avril 2014, dernière modification le 9 septembre 2020.

Par Hugues Lenoir

SOURCES : témoignage direct, mai 2008.

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