MAUGET Christine, Maggy [Dictionnaire des anarchistes]

Elle la fille de Gilbert Mauget, né en 1927, et de Pierrette Bordelais, née en 1928, tous deux originaires de Charente-Maritime. Son père était maçon en même temps qu’agriculteur comme sa compagne. Le père de Christine Mauget fut durant deux mandats premier adjoint au maire de la commune de Boresse-et-Martron sur une liste d’intérêts locaux. Elle vit avec Luc Bonet, militant anarchiste et adhérent de la CNT-F.

Après un bac C au lycée de Jonzac (Charente-Maritime) en 1976, elle suivit les classes préparatoires en agronomie au lycée Camille-Guérin de Poitiers de 1976 à 1979. Cette année-là, elle fut recrutée comme technicienne Météo-France où elle travaille toujours.

Christian Moreau, un ami de lycée, libre penseur militant un temps aux Amis de la Terre, lui fit découvrir la pensée libertaire, puis Léo Ferré et Luc Bonet, son compagnon, influèrent sur son parcours militant. En 1991, elle reprit des études de géographie à la faculté de Poitiers et obtint une maîtrise de géographie en 1993. De 1994 à 1998, elle suivit les séminaires du DEA de géographie tropicale à Bordeaux, puis ceux du DEA de géopolitique à Paris-VIII – Saint Denis.

Au début des années 1980 à Paris, elle adhéra au Spasmet CFDT (syndicat national de la météo). Elle fut militante active au sein de la section sud-ouest du syndicat à partir de 1983, puis membre du conseil national du syndicat à la fin des années 80 et un temps membre du bureau national jusqu’à sa démission du Spasmet en 1995. Depuis, elle est adhérente de la CNT.

Avant de rejoindre la Fédération anarchiste, elle participa à la revue Noir et Rouge (reprise du titre des années 1960). En 1983, à Poitiers, elle adhéra à la FA et co-fonda en 1984 le groupe Berkman. Elle resta membre de la FA jusqu’au début des années 90 où elle participa activement à la commission femmes et à de nombreux congrès.

À partir de 1995, bien que toujours anarchiste, sa militance se recentra sur la lutte des femmes. Elle participa à la fondation du Collectif poitevin des droits des femmes en 1995 et devint adhérente de l’association départementale du Mouvement français pour le planning familial (MFPF) en 1998. Depuis 2006, elle est membre du bureau confédéral du Planning et animatrice de la commission internationale confédérale. Elle est par ailleurs animatrice du programme RRS (réduction des risques sexuels) au Burkina Faso et de son site depuis 2003. Au titre du MFPF, elle apparaît dans le documentaire réalisé en 2006 par Marie-Monique Robin pour le cinquantenaire du Planning familial, On les appelait les dames du Planning (DVD Éd. Idéale Audience), et dans celui d’Isabelle Taveneau, L’Embarras du choix (DVD Éd. La Famille Digitale, 2006).