PENNELIER Casimir, Arthur [Dictionnaire des anarchistes]

Depuis 1884, Pennelier était régulièrement signalé par la police comme un militant dangereux. En 1887, il figurait parmi les premiers adhérents de la Chambre syndicale des hommes de peine du département de la Seine de Louiche* et Leboucher*. Il militait en 1892 à la Ligue des Antiproprios.

Secrétaire du syndicat des clercs d’huissiers, libertaire, Pennelier fit partie du Comité de la grève générale nommé par le congrès confédéral de la CGT réuni à Paris en septembre 1900.

Le 9 janvier 1903, il fut élu à la commission d’administration de La Voix du peuple au titre de la section des bourses de la CGT.

En 1903, il était secrétaire du Cercle amical des employés. La même année, il fonda le syndicat des locataires, qui reprenait les modes d’action de la défunte Ligue des antiproprios, mais qu’il dota d’un programme juridique et d’un mode d’organisation corporatif. Ce syndicat, adhérent à la CGT et dont Pennelier était secrétaire, devait lancer une campagne contre les logements insalubres. En réalité, son action semble s’être très vite limitée à l’utlisation de son équpe de déménageurs à la cloche de bois.

En 1906, un rapport de police mettait en doute la réalité de cette organisation : « Tous ces syndicats [le Cercle amical des employés, les syndicats des locataires et des clercs d’huissiers], ne sont que des organisations fictives, créées spécialement pour obtenir la subvention annuelle de la ville de Paris, et permettre à Lévy [trésorier confédéral de la CGT] et à la CGT de toucher la subvention du ministère du Commerce. »

La revue Lecture pour tous, en janvier 1907, décrivit Pennelier ainsi : "ancien clerc d’huissier, petit homme singulier perdu dans des habits trop vastes".