Par Guillaume Davranche
Né à Bourges (Cher), le 5 novembre 1869 ; ouvrier menuisier ; anarchiste et syndicaliste.
Tourneau fut membre du conseil d’administration de la bourse du travail de Bourges et secrétaire du sous-comité de la grève générale, où il précéda Étienne Perrot*.
Après le coup de Tanger et la crise marocaine qui conduisit la France et l’Allemagne au seuil de la guerre, le sous-comité de la grève générale de Bourges décida, lors de sa séance du 7 décembre 1905, d’adresser à l’ensemble des syndicats du département un questionnaire dont la première question était : « A la déclaration de guerre, répondrez-vous par la grève générale révolutionnaire, c’est-à-dire la révolution ? » Le questionnaire évoquait ensuite la transformation de la société après la révolution : « il faudra n’accepter aucune autorité, aucune dictature. Une seule organisation pourra réaliser ce rêve que tout homme humain [sic] enfante et cette organisation c’est le communisme libertaire. Quelle opinion avez-vous sur cette organisation au lendemain de la révolution victorieuse ? Telle est la question à laquelle nous prions aussi les syndicats de répondre. » Cette lettre fut ensuite publiée dans La Voix du peuple, organe confédéral.
En novembre 1911, Tourneau fut proposé pour inscription au carnet B.
Dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6 octobre 1912, il fut interpellé par la police à Bourges alors qu’il collait des affiches de la Fédération communiste anarchiste (FCA) avec son camarade Perrot.
Ils furent inculpés au titre des lois scélérates de 1894.
Par Guillaume Davranche
SOURCE : AD Cher 25 M 46 et 25 M 132-133 ― La Voix du peuple du 24 décembre 1905 ― L’Humanité du 8 octobre 1912.