Par Daniel Vidal
Né le 12 septembre 1898 à Aimargues (Gard) ; cultivateur ; anarchiste.
Dans une lettre du 29 septembre 1939, le commissionnaire divisionnaire de police spéciale de Nîmes signalait Joseph Deschamps comme ouvrier agricole, militant anarchiste résidant à Aimargues.Il figurait sur la liste des « anarchistes français dangereux pour la sécurité nationale ». A la déclaration de la guerre en 1939, il fut affecté comme réserviste au dépôt de cavalerie 15. Il sera démobilisé deux jours après, mais il était surveillé par la police spéciale en décembre 1939.
Sous le coup d’un arrêté signé par le préfet du Gard le 4 avril 1940, il fut arrêté et interné administrativement. Il fut transféré à Chibron (commune de Signes, Var) à l’ouverture de ce camp, le 20 juin, tout comme sept autres anarchistes d’Aymargues, ses 2 frères Élie (né le 26 septembre 1908 à Aymargues, cultivateur lui aussi) et Jean, Joseph Chatellier*, Paul Perrier*, Georges Louche, Marcellin Mari* et Alfred Deschamps*, ce qui provoqua une pétition qui eut pour conséquence le déplacement de fonctionnaires signataires, et la dissolution du conseil municipal d’Aimargues. À la dissolution de Chibron, il fut transféré au camp de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn) le 16 février 1941.
Par Daniel Vidal
SOURCES : Arch. dép. Gard, 1M759, 1M670, 1W170. — 1W173. — Arch. dép. Tarn, 493 W 33.— Arch. dép. Var 4 M 292.— notes Jean-Marie Guillon.