GIRARDIN Georges [Dictionnaire des anarchistes]

Par René Bianco, Edouard Sill

Né le 20 décembre 1895 (ou 1896 selon d’autres sources) à Paris. ; frère de Jean Girardin* ; plombier, militant anarchiste ; volontaire en Espagne.

En 1935 Georges Girardin était le secrétaire du groupe parisien des Vème et XIIIème arrondissements de l’Union Anarchiste et trésorier du Comité d’Action contre le Cherche-Midi et pour l’Amnistie dont Pierre Perrin, dit Odéon*, était le secrétaire.

De 1936 à mars 1937, Girardin fut gérant du Libertaire, charge qu’il quitta, ou dû quitter, après avoir été inculpé le 22 mars 1937 pour « provocation directe aux crimes et délits de conscience » après un article signé de lui, intitulé "Par tous les moyens, il faut fermer la gueule à ces chiens fascistes" et publié dans le numéro spécial du Libertaire du 21 mars 1937 à propos du massacre de Clichy (7 morts et plusieurs centaines de blessés après que des coups de feu eurent été échangé entre le PSF du colonel de La Rocque et les manifestants).

Il parti en Espagne en août 1936 où il représenta l’Union Anarchiste au Comité Français de Barcelone (comité anarchiste unitaire français). À ce titre il fut désigné le 20 août secrétaire du comité français de la caserne Pedralbès (Bakounine) où étaient rassemblés et instruits les volontaires étrangers pour les milices de la CNT-FAI. L’arrivée à Barcelone, et son remplacement à la caserne, par Jean Dupoux de la CGTSR provoqua quelques frictions car Girardin semble avoir été particulièrement détesté par les militants français de la confédération.
Le 3 octobre 1936 il partit pour le front, en faisant savoir que la vie était devenue impossible pour lui à Barcelone, avec un convoi de renfort pour le Groupe international de la colonne Durruti. Au front, les membres français de la CGTSR du groupe lui réservèrent un très mauvais accueil. Il fut ainsi considéré comme « indésirable » au nom du groupe international de la colonne Durruti, le 8 novembre, par le groupe français de la CGTSR de la colonne, qui le firent savoir dans un courrier signé par Mohamed Saïl* et E. Defeche publié dans le Combat Syndicaliste du 20 novembre 1936. Il quitta la colonne, ou bien en fut exclu, et rentra en France.

Au chômage en 1939, il fut mobilisé jusqu’en décembre 1939.

A la Llibération Georges Girardin était le directeur technique du journal L’Homme et la vie (Paris, au moins 4 numéros de février à mai 1946) dont le directeur était Manuel Devaldés* et le gérant Jean Serru ; ce journal, sous titré Organe du mouvement de synthèse culturelle, se proposait de « travailler à la synthèse des diverses doctrines morales et sociales … en étant une tribune libre mise à la disposition de tous les camarades d’avant-garde : anarchistes, individualistes, féministes, syndicalistes, marxistes, malthusiens, naturistes, pacifistes, rationalistes… ».

En 1950 son nom figurait toujours sur la liste des domiciles anarchistes à surveiller avec la mention « recherché ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article155201, notice GIRARDIN Georges [Dictionnaire des anarchistes] par René Bianco, Edouard Sill, version mise en ligne le 21 avril 2014, dernière modification le 1er mai 2020.

Par René Bianco, Edouard Sill

SOURCES : Archives Nationales — Archives rapatriées de Moscou (Site de Fontainebleau) — Fichier central de la Direction générale de la Sûreté nationale du ministère de l’Intérieur - F7/19940508/992. Dossier Girardin Georges — Archives de l’IISG d’Amsterdam FAI Pe 15a3, Pe 17 et Pe 58 — Archives de la Préfecture de Police de Paris BA1664,1665 et 1900 — Notes de D. Dupuy — R. Bianco, Un siècle de presse anarchiste, op. cit. — Le Combat Syndicaliste du 20 novembre 1936 — Le Libertaire du 21 mars 1937.

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