BRON Jean-Marie

Né à Saint-Maurice, canton du Valais (Suisse) le 18 mars 1869 ; mort en 1917 ; militant socialiste dans divers départements.

Jean-Marie Bron naquit en Suisse, de parents français et sans doute savoyards. À quinze ans, il fut conquis au socialisme après avoir entendu Jules Guesde* à Vevey.

Venu à Marseille comme cheminot, il poursuivit son action socialiste et syndicaliste. En 1898 il fut délégué de la section de Marseille PLM au IXe congrès du syndicat national des travailleurs des chemins de fer. Il appartint tour à tour aux groupes guesdistes, le « Quatrième État », le « Groupe Marat » ; il appartint aux comités électoraux de Cadenat et de Carnaud ; il devint, en 1904, secrétaire de la section marseillaise du syndicat des chemins de fer, secrétaire de rédaction de l’Ouvrier syndiqué et administrateur de la Bourse du Travail locale. En 1900, il fut délégué au congrès national du POF et au congrès de la salle Wagram où il représentait trois groupes savoyards et cinq groupes marseillais dont « les Allobroges socialistes », groupe d’originaires de Savoie. Révoqué à la suite d’une grève manquée, J.-M. Bron trouva refuge à la mairie comme employé jusqu’au moment où il en fut chassé par la nouvelle municipalité de droite. Il était secrétaire de la fédération des Bouches-du-Rhône du Parti socialiste de France.

Sans travail, il quitta Marseille et gagna Cette : il y fut employé aux tramways, milita dans la fédération socialiste de l’Hérault, appartint à son conseil fédéral, fut son candidat aux élections législatives de 1906 dans l’arr. de Saint-Pons où il recueillit 277 voix, et son délégué au congrès national de Chalon-sur-Saône (octobre 1905). Son action militante rayonna alors sur l’Aude et les Pyrénées-Orientales. À nouveau révoqué pour faits de grève, il s’était fixé à Cavaillon (Vaucluse), où il assura le secrétariat du comité socialiste local et fut, en 1904, candidat aux élections législatives à Saint-Pons.

En juillet 1908, Bron alla se fixer dans les Hautes-Alpes et milita au sein de la fédération commune aux deux départements des Hautes et des Basses-Alpes qu’il représenta au congrès national de Nîmes (février 1910) et dont il fut le candidat aux élections législatives de 1910 dans l’arr. de Forcalquier où il recueillit, aux deux tours de scrutin, 747 et 1 096 voix. Cette fédération s’étant scindée au congrès de Sisteron (juillet 1910), Bron devint secrétaire de la fédération des Hautes-Alpes à son congrès constitutif des Hautes-Alpes à son congrès constitutif tenu à Gap le 23 octobre 1910. Jusqu’à la Première Guerre mondiale, il mena une active propagande.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article1553, notice BRON Jean-Marie, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 10 septembre 2022.

ŒUVRE : J.-M. Bron collabora à l’Ouvrier syndiqué, au Combat social du Gard, à la Voix du Peuple, organe de la CGT.

SOURCES : Comptes rendus des congrès socialistes. — Hubert-Rouger, Les Fédérations socialistes I, p. 91, 93, 95-96. — Compère-Morel, Grand Dictionnaire socialiste, p. 85. — Cl. Willard, Les Guesdistes, op. cit., p. 608. — L’ouvrier des deux mondes, n° 16 - 1er juin 1898

ICONOGRAPHIE : Hubert-Rouger, ibid., p. 96.

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