RODRIGUEZ Marie-Josée [Dictionnaire des anarchistes]

Par Hugues Lenoir

Née le 5 décembre 1953 à Fontarabie (Pays basque espagnol) militante anarchiste ; gérante de coopérative.

Elle est française par décret de naturalisation depuis 1971 et vit à Paris. Elle est la fille de José Rodriguez, né en 1924 à Orense, en Galicie (Espagne) et de Marie-Louise Costa-Ortiz, née en 1931 à Fontarabie.

Son père était carreleur et sa mère, au foyer, éleva huit enfants. Ses parents, de sensibilité socialiste dans la lignée des républicains espagnols, sans être militants furent toujours très présents pour les autres, « surtout qu’ils habitaient un très grand ensemble (HLM) ». Le grand-père de Mayo Rodriguez était républicain espagnol en exil avec toute sa famille, il fut engagé dans la Résistance française en Dordogne.

Après un brevet professionnel de secrétariat-comptabilité en 1970, en 1987 Mayo Rodriguez s’inscrivit en formation professionnelle à l’École Estienne en « imprimerie fabrication », puis en 1997 en « édition » au CFD. à Paris. Elle commença à militer avec les libertaires et à travailler à la chaîne à Pau en 1970 dans l’usine Bidegain où elle fabriquait des chaussures pour bébés, puis comme secrétaire.

Arrivée à Paris en 1976, elle exerça différents métiers. Grâce à l’imprimerie anarchiste EDIT 71 et à ses militants, elle commença à se former aux métiers de l’impression, ce qu’elle continua de faire aux Imprimeurs libres où elle resta un an.

À la suite du dépôt de bilan de la société, avec quatre camarades, elle participa à la fondation d’une nouvelle imprimerie sous forme de coopérative ouvrière de production, Autographe. C’est là, déclare-t-elle, que « nous avons appris à gérer notre petite boîte, à comprendre les tenants et les aboutissants de l’entreprise, enfin à s’autogérer à 6 au départ, puis 8 puis 15 personnes ».

En 2005, elle créa avec deux amis La Passerelle sous forme juridique de SARL avec plusieurs associés qui ont aidé pour le démarrage. Ce lieu du XIe arrondissement de Paris était tout à la fois « librairie, café, resto, musique, lieu de projection de films avec débat ». La vie de « coopératrice » de Mayo Rodriguez a duré dix-sept ans.

Parallèlement, elle milita dans le mouvement anarchiste, d’abord à Pau où elle participa aux activités anti-franquistes, puis à partir de 1976 à Paris avec les « vieux anars espagnols » au 33 rue des Vignoles (XXe). Depuis, elle est régulièrement présente dans les manifestations libertaires parisiennes.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article155321, notice RODRIGUEZ Marie-Josée [Dictionnaire des anarchistes] par Hugues Lenoir, version mise en ligne le 15 avril 2014, dernière modification le 15 avril 2014.

Par Hugues Lenoir

SOURCE : témoignage direct, juin 2009.

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