Par Gianpiero Bottinelli, Marianne Enckell
Né à Genève en 1916, mort dans la même ville le 6 juin 1984. Plombier ferblantier, directeur sportif, entrepreneur, syndicaliste.
Au cortège du Premier Mai 1939, Burtin fut arrêté avec Charles Dupuis et Auguste Balziger après une bagarre pour défendre la banderole des anarchistes portant l’inscription « FAI CNT… et faites mieux que nous ce que nous avons fait ».
En juillet 1940, il fut sévèrement condamné à 12 mois de prison pour propagande antimilitariste : il avait transmis à son frère Jean-Pierre, mobilisé, des exemplaires de la brochure Face à la guerre de Lucien Tronchet et Louis Bertoni. Son frère fit 15 mois de prison pour l’avoir distribuée parmi les soldats.
Alex Burtin entra au Parti socialiste durant la guerre, mais conserva des sympathies pour ses anciens compagnons et resta abonné au Réveil anarchiste.
Il se consacra alors au cyclisme : directeur du Vélodrome, directeur de l’équipe suisse au Tour de France pendant une quinzaine d’années (les Suisses Ferdinand Kubler et Hugo Koblet en furent les vainqueurs en 1950 et 1951) tout en travaillant comme contremaître ferblantier.
Il fut aussi député socialiste au Grand Conseil genevois de 1951 à 1973, puis au Conseil municipal de la ville, où il relaya les revendications syndicales (vacances, jours fériés, conditions de travail).
En 1978, il entra au Conseil de Fondation du Collège du travail de Genève qui conserve les archives de Lucien Tronchet et du mouvement ouvrier genevois.
Par Gianpiero Bottinelli, Marianne Enckell
SOURCES : Lettres d’Henri Tronchet — tract de juillet 1940.