BALLANDRAS Paul, Gabriel

Par Jacques Girault

Né le 4 mars 1914 à Carcès (Var), mort le 6 avril 1999 au Pradet (Var) ; instituteur ; adjoint au maire communiste (1977-1979) du Pradet.

Fils d’un instituteur d’opinions de gauche qui avait été exclu de la section départementale du Syndicat national des instituteurs pour n’avoir pas suivi le mot d’ordre de grève des jurys d’examen des bourses en 1931, Paul Ballandras effectua des études secondaires au collège de Draguignan. Il abandonna ses études de médecine à Marseille à la fin de la première année et devint instituteur suppléant en 1934 dans le Var (Cotignac puis Camps-la-Source). À la suite des mesures gouvernementales qui restreignaient les possibilités de titularisation, il contracta, en janvier 1935, un engagement de trois années dans la Marine nationale (radio à Toulon, puis à Tunis). Rendu à la vie civile en janvier 1938, il devint surveillant à l’École normale d’instituteurs de Draguignan et participa à l’organisation de la solidarité avec la République espagnole (adoption, sur son instigation, par l’École normale, de deux enfants espagnols notamment) alors qu’il avait mesuré les limites de la non-intervention pendant sa période d’embarquement sur un navire chargé de la surveillance. Après son temps de mobilisation, il redevint instituteur et se maria uniquement civilement en septembre 1940 à La Garde (Var) avec une institutrice. Chargé d’école à Gassin (octobre 1940- septembre 1941), puis instituteur adjoint au Pradet (1941-1956), il devint instituteur adjoint à Toulon (Mourillon-Bazeilles) puis, en 1959, professeur d’enseignement général au cours complémentaire du même groupe scolaire. Son épouse travaillait à l’école de filles des Sablettes à La Seyne avant de devenir directrice de l’école maternelle du quartier Vert Coteau à Toulon. Directeur du collège d’enseignement général de Saint-Tropez en septembre 1964, il y resta jusqu’à sa retraite en octobre 1969.
Membre de la section départementale du Syndicat national des instituteurs depuis 1934, Paul Ballandras faisait partie du groupe d’enseignants de la FEN-CGT. Il collabora à diverses reprises au journal qu’ils publiaient L’Éducateur varois pour des articles historiques. Pour les élections au conseil syndical, il figurait sur les listes « pour l’unité, la démocratie et l’efficacité du syndicat » en 1958, en 1960, en 1962, en 1964. Il adhéra au Parti communiste français en 1952 par réaction au « complot » dont était accusé le Parti.
Divorcé depuis 1960, remarié en août 1964 à Saint-Tropez, avec une infirmière, Ballandras se retira au Pradet en 1969. Il était père d’une fille, Trésorier de l’Amicale laïque de 1971 à 1977, élu conseiller municipal d’opposition, en mai 1971, sur la liste conduite par le communiste Alain Le Léap réélu en 1977 sur une liste analogue qui l’emporta, il devint adjoint au maire, délégué aux travaux et à l’urbanisme, responsabilités qui cessèrent à la suite d’une crise municipale en 1979.
Ballandras démissionna du PCF en avril 1997, exprimant son désaccord avec sa politique, mais il assurait par lettre au secrétaire de la cellule qu’il entendait continuer à aider le Parti en cas de besoin.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article15544, notice BALLANDRAS Paul, Gabriel par Jacques Girault, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 12 octobre 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. mun. Toulon, 9 W 1 — Presse syndicale — Renseignements fournis par l’intéressé et son épouse.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable