VOLONTÉ Giuseppe (Joseph) [Dictionnaire des anarchistes]

Emigré en Belgique en 1923, Volonté y poursuivit ses activités anarchistes et fut expulsé en 1927. Après avoir passé par le Luxembourg et la Saare, il fut arrêté à Lyon le 3 février 1928, soupçonné d’être l’auteur d’un attentat commis le 18 avril 1927 contre le consulat italien à Nancy, où une bombe de 8 kilos avait été trouvée. Il s’enfuit à Genève ; le 27 août, il fut arrêté à Chiasso, à la frontière italienne qu’il voulait passer clandestinement, et condamné à deux ans de relégation. De retour dans son village, la police et les fascistes lui rendirent la vie difficile, et il repartit pour la Suisse en juin 1931, puis se rendit à Barcelone. Expulsé à nouveau vers le Portugal, il fut extradé en Italie où il passa cinq ans en relégation. Le 7 juin 1935, l’OVRA chercha à obtenir de lui qu’il se fasse indicateur, en échange de sa liberté, mais il refusa fièrement.

Libéré le 5 novembre 1936, il partit pour l’Espagne où il s’engagea dans la brigade Garibaldi.

En mars 1939, il était interné au camp d’Argelès ; au front, il avait perdu un œil et souffrait d’une grave blessure à une jambe. Il y fit partie des 117 libertaires du groupe « Libertad o muerte ». Après un détour par le camp de Gurs, il se trouvait en mai 1942 au Récébédou, puis au camp de Noé, d’où il écrivit le 30 mars 1943 qu’il refusait d’être rapatrié. On ne sait rien de sa vie par la suite.