CAPT Charles, Jean [Dictionnaire des anarchistes]

Par Marianne Enckell

Né à Corsier ou à Carrouge (Vaud) le 8 novembre 1855, mort de maladie à Londres en 1897. Ouvrier ébéniste, plombier, anarchiste.

Avec Jean Pittet, Capt fut délégué de la section française de Berne au congrès de la Fédération jurassienne des 4-6 août 1877. Il fut condamné à 40 jours de détention pour sa participation à la manifestation de Berne du 18 mars 1877.

Emigré en France, il fut membre du Cercle d’études sociales de Levallois-Perret, puis expulsé au début des années 1880, mais resta à Paris. En juin 1884, avec Millet, il fut condamné à 15 jours de prison pour avoir administré une correction à deux mouchards. En 1889, il fut arrêté par la police qui avait filé sa fille à la sortie de l’école, et condamné à trois mois de prison. Arrêté à nouveau en avril 1894, il se rendit à Londres, où il fit partie du club Autonomie. Condamné avec sa femme en 1894 à 15 jours de prison pour insulte à agent. Il collabora à l’Ecole anarchiste de Louise Michel*.

Selon Gustave Brocher*, qui éleva quelque temps une des filles de Capt, celui-ci fut accusé d’être mouchard ; "comme il était ivrogne, il a pu parler à tort et à travers".

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article155542, notice CAPT Charles, Jean [Dictionnaire des anarchistes] par Marianne Enckell, version mise en ligne le 22 mars 2014, dernière modification le 28 décembre 2017.

Par Marianne Enckell

SOURCES : James Guillaume, L’Internationale, op. cit. – Constance Bantman, « Anarchismes et anarchistes en France et en Grande-Bretagne, 1880-1914 : Échanges, représentations, transferts », thèse en langues et littératures anglaises et anglo-saxonnes, Paris-XIII, 2007 — Le Révolté, 8 juin 1884 — La Révolte, 14 septembre 1889 — Etat signalétique des anarchistes étrangers expulsés de France, n°6, août 1894 — Album photographique des individus qui doivent être l’objet d’une surveillance spéciale aux frontières, Paris : Imprimerie Chaix, 1894 (photo). — Archives Nettlau, IISG Amsterdam, lettre de Gustave Brocher de mai 1924.

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