Par Laurent Gallet
Né le 4 avril 1876 à Lyon (6ème arrondissement) ; corroyeur ; anarchiste
Le 1er août 1891, lors de la réunion hebdomadaire du groupe anarchiste de la Guillotière et de Brotteaux, se présenta un jeune homme travaillant à la fabrique de pâtes alimentaires Rivoire et Carret. Il déclara qu’une dizaine de ses camarades étaient anarchistes comme lui mais n’osaient venir aux réunions. Ce jeune homme, c’était Louis Perrody.
Début 1892, il fonda avec d’autres jeunes anarchistes, le groupe de la jeunesse anti-patriote avec l’objectif de faire de la propagande lors des opérations du tirage au sort militaire. Il rejoignit aussi à la même époque le groupe anti-parlementaire, les ennemis de toute candidatures.
Il fut arrêté le 22 avril 1892 et impliqué dans une poursuite pour association de malfaiteurs. Lors de son arrestation, il proféra des menaces contre les agents et fut condamné le 10 mai à 8 jours de prison pour outrage.
Il fut perquisitionné le 20 novembre 1893.
A la suite de l’attentat à l’Hôtel Terminus, la police signala la disparition de 9 anarchistes lyonnais dont Perrody.
Perquisitionné une nouvelle fois le 6 juillet 1894, il fut laissé en liberté, la perquisition n’ayant donné aucun résultat. A l’occasion du procès Caserio, Perrody fut inscrit sur une liste d’anarchistes à surveiller tout particulièrement.
En juin 1896, il fut soldat au 1er bataillon d’infanterie légère d’Afrique.
Par Laurent Gallet
SOURCES : Arch. Dép. Rhône 4M310, 4M312, 4M321, 10M372.