BALLY Roger, Albert

Par Jacques Girault

Né le 27 mai 1905 à Mhère (Nièvre), mort le 12 juillet 1988 à Avallon (Yonne) ; professeur à Périgueux (Dordogne) ; militant du SNCM, du SNES et de la FEN.

Roger Bally était le fils unique d’Allbert Bally et Marie Jacob, alors domestiques à Paris. Son père, veuf, travailla à Saint-Servan (Ille-et-Vilaine) et devint maître d’hôtel dans les années 1920.

Roger Bally entra à l’Ecole normale d’instituteurs de Rennes (Ille-et-Vilaine) en 1921 où il obtint le brevet supérieur en 1924 et un brevet de gymnastique. Élève de l’ENI, en 1926, il réussit à la première partie du certificat d’aptitude au professorat (ordre des sciences) dans les écoles primaires supérieures et les écoles normales. Devenu instituteur à Brie (Ille-et-Vilaine), de décembre 1926 à février 1927, il fut nommé instituteur adjoint délégué à l’EPS de garçons de Nantes (Loire-Inférieure/Atlantique), puis muté en octobre 1927 à l’EPS de Nontron (Dordogne). Il s’y maria le 21 mars 1929 avec Jeanne Grenouillet, employée des postes, fille d’un menuisier-ébéniste. Le couple eut un enfant. Son épouse cessa de travailler par la suite.

Devenu professeur adjoint en février 1930, réformé du service militaire, Roger Bally aidait des œuvres péri-scolaires (sections d’athlétisme et artistique des amis de l’école). En octobre 1934, après la suppression de l’EPS de Nontron, il obtint sa mutation pour celle d’Uzerche (Dordogne) puis demanda un poste à l’EPS de Périgueux (Dordogne) où il enseigna à partir d’octobre 1937. Ses qualités pédagogiques de professeur de sciences et de plus en plus de mathématiques étaient soulignées et en 1942, il accepta la direction d’éducation générale et sportive de l’EPS devenue collège moderne. Par la suite, très actif dans le collège (divers conseils, syndicat, œuvres laïques), il n’accepta pas une nomination au collège Arago à Paris en 1950. Au milieu des années 1960, il souhaita obtenir un poste dans un établissement proche du domicile de ses enfants dans les Alpes-Maritimes. Il enseigna au lycée de garçons Jules Ferry à Cannes à partir d’octobre 1965. Il partit à la retraite en 1970.

Roger Bally eut des activités de Résistance à partir de 1943.

Il militait avant-guerre au Syndicat national des écoles primaires supérieures puis, après la Libération, au Syndicat national des collèges modernes dont il était secrétaire départemental. Il fut élu membre de la CA nationale en 1946, et réélu en 1947, soutenant la majorité du secrétaire général sortant, Gustave Pacquez et de son successeur Henri Maunoury. Au congrès de la Fédération de l’Education nationale de 1948, le syndicat départemental de la Corrèze, dont il était aussi le secrétaire, succédant à Piat, porta 8 de ses 30 mandats pour le maintien à la CGT et 22 contre, 9 pour l’adhésion à la CGT-FO et 21 contre, et 23 en faveur de la motion d’orientation Bonissel contre 7 à la motion Labrunie. Lors de ce congrès, il présenta sa candidature à la commission administrative nationale, au titre des syndicats départementaux (devenus sections départementales), sans être élu. Il le fut l’année suivante en tant que suppléant. Michel le remplaça comme secrétaire départemental de la FEN à la fin des années 1950.

Quand son syndicat fusionna en 1949 avec le Syndicat national de l’enseignement secondaire pour donner le SNES (classique, moderne), il fut élu membre titulaire de sa commission administrative sur la liste « autonomie et indépendance syndicales » des collèges modernes et le demeura sur la liste « autonome » de 1950 à 1952. Il figura également en 1948 sur la liste FEN aux premières élections à la commission administrative paritaire nationale des chargés d’enseignement, et ne fut élu titulaire qu’aux élections suivantes de 1952.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article15564, notice BALLY Roger, Albert par Jacques Girault, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 1er juillet 2022.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat. F17/17795, 17838, 30027/B. — Arch. mun. Périgueux. — Arch. IRHSES (fonds SNCM, L’Université syndicaliste, L’Enseignement public). — Notes d’Alain Dalançon et de Laurent Frajerman.

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