Par Guillaume Davranche
Né le 19 février 1868 à Turin (Italie) ; inculpé du « procès des Trente ».
Fils de Victorine Belloti, une des receleuses de la « bande Ortiz »*, Louis Belloti vivait avec sa mère au 1, bd Brune, à Paris 14e, qui était le « repaire » de la bande. C’est là que le butin des cambriolages était entreposé.
Après la descente de police du 18 mars 1894, il fut arrêté et incarcéré avec sa mère.
Du 6 au 12 août 1894, il comparut avec toute la « bande Ortiz » devant les assises de la Seine dans le cadre du « procès des Trente » (voir Élisée Bastard). Le reporter du Journal des débats rapporta qu’il s’agissait juste d’un « malheureux jeune homme sourd et contrefait. Le seul grief que l’accusation formule contre lui est qu’il habitait avec sa mère [...] et qu’on a trouvé un écrit anarchiste dans sa chambre. Son interrogatoire, qu’il subit, en raison de sa surdité, au pied de la cour, dure une minute à peine ». Défendue par Me Félicien Paris, il fut acquitté.
Par Guillaume Davranche
SOURCE : Le Journal des débats du 15 juillet 1894 et du 6 au 13 août 1894.