Par Guillaume Davranche
Anarchiste exilé à Londres.
En 1890-1891, Breuil fréquentait le Cercle anarchiste international qui, fondé en 1888, était le principal lieu de rencontre anarchiste à l’époque (voir Alexandre Tennevin). Il s’y classait plutôt dans la tendance « individualiste » (voir Pierre Martinet).
En avril 1891, avec un autre militant, Calamy, il fut jugé aux Assises pour avoir vendu le journal des anarchistes français en exil à Londres, L’International, interdit en France. Il écopa de deux ans de prison.
Il s’exila alors lui-même à Londres, où il habita quelque temps Great Coram Street avec le compagnon Molas. Il était ami avec le cambrioleur Placide Schouppe. En 1894, il participait aux assemblées du Club Autonomie.
Il semble être mort à Londres dans la misère durant la proscription car Le Libertaire du 15 février 1895 adjurait les proscrits de cesser de s’entredéchirer, en argumentant : « Est-ce qu’il ne suffit pas des cadavres de Breuil et de Gardrat ? »
Par Guillaume Davranche
SOURCES : Constance Bantman, « Anarchismes et anarchistes en France et en Grande-Bretagne, 1880-1914 : Échanges, représentations, transferts », thèse en langues et littératures anglaises et anglo-saxonnes, Paris-XIII, 2007.