Par Jean Maitron, notice complétée par Rolf Dupuy
Né le 20 mai 1887 à Douarnenez (Finistère) ; ajusteur ; anarchiste et syndicaliste du Nord.
Paul Celton travaillait en 1921 aux Ateliers du Nord de la France à Blanc-Misseron (Nord) où il apparaissait comme un des dirigeants du mouvement revendicatif. Il était domicilié de l’autre côté de la frontière belge. Lorsqu’il voulut déménager, la douane en profita pour noter le nom des auteurs de ses livres et brochures (P. Kropotkine, S. Faure, Romain Rolland, Trotsky, Madeleine Vernet...) et pour relever l’entrefilet suivant dans un journal de Sedan (Ardennes) : « Syndicat du Bâtiment de Sedan et des environs : Versé au camarade Celton Paul, détenu à la prison de Rocroi, la somme de 32 francs. »
Paul Celton avait été élu gérant du Combat (Lille, puis Wasquehal, n°1, mai 1923 à n°12 avril 1924) lors du congrès régional tenu à Lens le 27 janvier 1924 ; les autres responsables du journal étaient Hoche Meurant (rédacteur), Achille Vigneron (administrateur), Bridoux, Oscar Descamps et Paul Thant (comité de rédaction).
Il fut ensuite élu au Comité d’initiative à l’issue du congrès de l’Union anarchiste tenu à Pantin les 31 octobre-2 novembre 1925 et réélu dans les mêmes fonctions au congrès de l’Union anarchiste communiste, Orléans, 12-14 juillet 1926 où il était le délégué de Marcq-en-Bareul.
Il fut gérant du Libertaire de décembre 1926 à fin janvier 1928. Il collaborait également au journal L’Eveil Social (Aulnay-sous-Bois, n°1, 1er janvier 1932 à n°29, mai 1934) dont le gérant Mohammed Sail sera arrêté en 1934 suite à la propagande menée dans les milieux nord-africains ; le journal fusionnera ensuite avec Terre Libre, organe mensuel publié à Nîmes par l’Alliance libre des anarchistes du midi.
Délégué au congrès régional anarchiste du Nord à Lens le 27 janvier 1934, Celton y fut nommé membre avec Thieffry pour la ville de Lille de la nouvelle Commission administrative. Il assista au congrès de Paris, 20-21 mai 1934 où fut abandonné le sigle UACR (Union anarchiste communiste révolutionnaire) pour celui d’UA (Union anarchiste). Il collabora par la suite à la nouvelle série de Terre libre (Nîmes & Paris, 1937-1939), publié par André Prudhommeaux et organe de la Fédération Anarchiste de langue française (FAF).
En 1950 il habitait Paris (22 rue de la Grange aux Belles), adresse qui figurait toujours sur la liste des domiciles à surveiller.
Par Jean Maitron, notice complétée par Rolf Dupuy
SOURCES : Arch. Nat. F7/13776.— APpo BA 1900. — R. Bianco, Un siècle de presse, op. cit.