Par Guillaume Davranche
Né le 25 février 1857 à Bourges (Cher) ; coiffeur ; anarchiste.
Coiffeur, Charveron avait une boutique 7, rue Ernestine, à Paris XVIIIe arr.. Il fréquentait le Cercle anarchiste international, principal lieu de rencontre anarchiste à l’époque (voir Alexandre Tennevin), et participa activement au congrès anarchiste international qui se tint les 1er et 8 septembre 1889 salle du Commerce, à Paris.
En janvier 1892, il fut le gérant de l’unique numéro du Conscrit, journal de quatre pages avec des textes antimilitaristes et antipatriotes de Georges Darien, Henri Duchmann, Léon Bienvenu, Henri Fèvre, et la chanson Les Conscrits insoumis. Le numéro fut poursuivi et Charveron fut condamné à un an de prison. Sans doute fit-il appel car il fut laissé en liberté.
Le 14 mars, il fut arrêté par la police dans le cadre de l’enquête sur un vol de dynamite à Soisy-sous-Etiolles (voir Étiévant). Peu après, il se réfugia à Londres.
Il y vécut dans la misère, à tel point qu’en janvier 1893, selon la police, il songea à rentrer en France purger sa peine.
Il fut amnistié en février 1895 et, malgré tout, resta à Londres où, en 1896, il vivait toujours, au 2 Gresse Street.
Par Guillaume Davranche
SOURCES : La Presse du 15 mars 1892 — René Bianco, Cent dans de presse, op. cit. — Constance Bantman, Anarchismes et anarchistes en France et en Grande-Bretagne, 1880-1914 : Échanges, représentations, transferts, thèse en langues et littératures anglaises et anglo-saxonnes, Paris-XIII, 2007.