DAGOIS Auguste [Dictionnaire des anarchistes]

Fils de Blaise Dagois, un maçon de Couleuvre (Allier), Auguste exerça la profession de son père. Le 12 juin 1890, il s’engagea volontaire pour une durée de 3 ans et fit la campagne du Tonkin du 14 février au 8 novembre 1891. Durant la première guerre mondiale, il fit la campagne contre l’Allemagne du 16 avril 1915 au 11 novembre 1917. Ouvrier métallurgiste aux usines Saint-Jacques, à Montluçon (Allier), Auguste Dagois participa à la formation de la section libertaire antimilitariste de Montluçon, en 1904, lors de la venue de Louis Grandidier [n°155900] qui logea chez lui.
À l’occasion d’une campagne antimilitariste, le juge d’instruction Flory, de Paris, chargea le commissaire central de Montluçon d’effectuer des perquisitions.
Le 7 octobre1905, tandis que chez Grandidier étaient saisis des brochures, affiches, listes d’adhérents et correspondances, un flacon contenant de l’acide picrique (explosif) était saisi, rue du Canal, chez Dagois, qui affirma à la police l’avoir reçu de Grandidier. Le 26 octobre 1905, Dagois et Grandidier comparurent devant le tribunal correctionnel de Montluçon. À l’audience, Dagois se rétracta et mit Grandidier hors de cause. Ce dernier fut acquitté et Dagois écopa de six mois de prison et de 200 francs d’amende.
Par la suite la cour d’appel de Riom fit appel du verdict et condamna Grandidier à un an de prison.
Dagois et Grandidier étaient alors fâchés. Selon la police, c’est sous la pression de ses camarades que Dagois avait endossé, seul, la responsabilité dans cette affaire.