Par Marianne Enckell
Né le 5 janvier 1851 à Saint-Priest-la-Feuille (Creuse). Maçon ou mécanicien, anarchiste.
Fils de Louis Laroche, tuilier, et de Henriette Matigot, Pierre Laroche, maçon en 1871, fut déclaré insoumis le 28 janvier 1873. Arrêté le 5 février 1873 par la police, il fut déclaré une deuxième fois insoumis en juillet 1873.
Domicilié à Bâle, Pierre Laroche fut remarqué par la police de Genève lors d’une réunion du Groupe anarchiste socialiste allemand, le 19 février 1894 à la brasserie Theuss, à laquelle assistaient quelque 250 personnes.
Expulsé de la Suisse le 24 juillet 1894 : "...actuellement à Bâle en état d’arrestation, puni de la prison dans le canton de Vaud pour menées anarchistes et lettres de menaces et expulsé de ce canton et du canton de Genève, a dit, au commencement de juin dans un cabaret de Bâle, que le président de la République française n’avait plus de 42 jours à vivre ; plus tard, après l’assassinat de M. Carnot, Laroche a, dans le même cabaret, approuvé hautement le crime de Lyon ;
Sur l’avis du ministère public de la Confédération...en application de l’art. 70 de la constitution fédérale..."
De retour en France, il fut arrêté à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) le 27 avril 1907 et inculpé de menace sous condition.
Par Marianne Enckell
SOURCES : Arc. Féd. Suisses : E21 13967 — Arrêté du Conseil fédéral du 24 juillet 1894. — Archives départementales de la Creuse : 1R 352 - Archives départementales du Puy-de-Dôme : M 230. — État civil en ligne cote 4E258/11, vue 95. — Note de Richard Dujon.