LE ROUX Pierre, Marie [Dictionnaire des anarchistes]

Pierre Le Roux arriva à Marseille vraisemblablement au début de l’année 1922. Il fit son service militaire dans la Marine et fut libéré en 1919. Il demeurait alors à l’Hôtel Roland au 9, rue de la Fare. Célibataire, il travaillait comme manœuvre chez Justet, mécanicien au 80, rue de la Joliette. Il appartenait à l’Union Anarchiste de Marseille et fut le gérant de Terre Libre (organe bi-mensuel de la jeune fédération anarchiste du sud), fonction à laquelle il succéda à Léopold Faure à partir du numéro 2.

Fin juillet, la police perquisitionna au domicile d’André Viaud et de Georges Vidal au 2 rue du Chêne ainsi qu’au siège de l’Union Anarchiste et du journal, Bar Bruno sur le marché des Capucins. Un article de Pierre Le Roux y fut saisi, « L’Armée-Voix des jeunes », paru dans le n°2 et incriminé pour son caractère antimilitariste ; en effet Le Roux le concluait par « A bas la caserne ! ». Un second article de Le Roux y fut saisi, « Conseil aux conscrits », considéré comme un appel à la désertion. Ils furent tous les trois inculpés d’injures envers l’armée et les officiers, provocation de militaires à la désobéissance et apologie du crime.

Le 12 mars 1922, Pierre Le Roux présida la conférence de Fister, « Ce que veulent les anarchistes », organisée par l’Union Anarchiste, salle Lovy, avenue des Chartreux (Marseille 4°arrt). Le 11 août 1922, il participa à un meeting organisé par l’Union Anarchiste marseillaise en faveur de l’amnistie, de Cottin, de Jeanne Morand et de Gaston Rolland. Ce meeting se déroula le même jour que celui de l’Union Anarchiste parisienne avait organisé sur le même thème.