PRÉVALET Fernand, Marie, Auguste [parfois Prévallet, dit Frumy] [Dictionnaire des anarchistes]

Par Laurent Gallet complété par Rolf Dupuy et Marianne Enckell

Né le 14 avril 1876 à Marseille (Bouches-du-Rhône), mort le 25 avril 1901 aux Iles du Salut (Guyane) ; typographe ; anarchiste lyonnais puis illégaliste.

Lors du premier mai 1893 à Lyon, au cours duquel des manifestants dételèrent plusieurs tramways, la police procéda à l’interpellation de quelques “jeunes gens ayant de 10 à 18 ans” selon les mots du commissaire spécial (lettre adressée au Préfet, le 2 mai). Prévalet, tout juste âgé de 17 ans, fut arrêté par l’agent Léonard et renvoyé devant le Tribunal des flagrants délits. Le 4 mai, il fut condamné à 4 jours de prison pour refus de circuler.

Le 20 novembre 1893, une perquisition eût lieu chez sa mère, 10 rue Dubois. Les recherches donnèrent un résultat absolument négatif. Ni lettres, ni papiers, ni imprimés, placards, journaux, ou brochures, ni engins ni instruments ni matières ni emblèmes ayant un rapport quelconque avec les théories anarchiques ne furent découvert chez le jeune anarchiste. Il fut toutefois de nouveau perquisitionné le 1er janvier 1894.

En 1895, il fut typographe au journal d’union révolutionnaire, Le Peuple.

Début 1896, à Charles Albert qui lui demandait des nouvelles, Desgranges aurait répondu de ne plus s’occuper de Prévalet qui avait renié l’anarchie en faisant sa soumission à la préfecture. Calomnie ? Il fut également arrêté sous l’inculpation de vol qualifié commis à Bordeaux de complicité avec l’anarchiste Clion.

En novembre 1897, Prévalet fut incorporé au 60ème régiment d’infanterie à Besançon. Lors de la révision des listes d’anarchistes à surveiller entreprise à la fin de 1897, Prévalet fut indiqué déserteur. Était-il en prison à Bordeaux lors de son incorporation ?

Il fut ensuite lié à un groupe de cambrioleurs anarchistes – en relation notamment avec Placide Schouppe – et fut suspecté d’avoir participé le 10 juin 1898, avec Charles Bernard et Bernard Desmons, à un cambriolage à Rosières en Salines (Meurthe et Moselle). Arrêté à Paris comme déserteur il fut condamné à 2 ans de prison à Besançon où son compagnon Desmons, qui était venu pour tenter de le faire évader - fut arrêté à son tour. Fin 1899 il était incarcéré à la prison de Nancy avec ses camarades en attente d’instruction pour le cambriolage de 1898 dans lequel fut également impliqué Schouppe arrêté à Zurich en novembre 1898.

Le 4 août 1900, il fut condamné par la cour d’assises de Meurthe-et-Moselle à 12 ans de travaux forcés pour vol et association de malfaiteurs. Le Parquet recommandait de "le séparer de Schouppe et Bernard, condamnés dans la même affaire".

Embarqué pour la Guyane en décembre 1900, il y mourut quatre mois plus tard.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article155953, notice PRÉVALET Fernand, Marie, Auguste [parfois Prévallet, dit Frumy] [Dictionnaire des anarchistes] par Laurent Gallet complété par Rolf Dupuy et Marianne Enckell, version mise en ligne le 29 mars 2014, dernière modification le 8 avril 2020.

Par Laurent Gallet complété par Rolf Dupuy et Marianne Enckell

SOURCES : A.D.Rhône 10M372, 4M311, 4M312, 4M315, 4M316 — AD Meurthe et Moselle 4M260. — ANOM Col H 536.

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