Par Thierry Bertrand
Né le 9 avril 1888 à Crocicchia (Corse) ; peintre en bâtiment ; militant de l’Union anarchiste de Marseille.
Vecchioni avait été arrêté une première fois à Marseille le 1er juillet 1904 pour port d’arme prohibée, puis le 24 décembre 1904 pour vol, le 30 avril 1906 pour vol à l’étalage, le 19 mai 1906 pour suspicion de vol, le 29 juillet de la même année pour vol.
Il partit habiter les États-Unis en 1907, semble-t-il. De retour en France, à la déclaration de guerre, il s’installa de nouveau à Marseille au 25 rue Désirée Clary (3ème arrondissement). Là il fut arrêté le 7 octobre 1914 pour désertion.
Dès 1919 il travaillait de son métier à bord des navires pour le compte de l’entreprise Ebrard.
Il était particulièrement surveillé par la police car il jouissait d’une grande influence dans les milieux anarchistes et notamment au sein du groupe de l’Union anarchiste, qui se réunissait au bar Bruno, 1 place marché des Capucins.
En 1921 il fut l’un des principaux organisateurs du meeting en faveur des anarchistes Sacco et Vanzetti qui devait avoir lieu à la Bourse du Travail mais qui fut interdit.
Vecchioni était selon un rapport de 1922 le gérant du journal Terre Libre (Marseille, mars 1922 à novembre 1923, au moins 7 numéros). Celui-ci était fait dans une chambre de l’hôtel meublé occupée successivement par plusieurs militants, dont Vecchioni, Cesare Luppi, Pedro Sayas*, 2 rue du Chêne dans le quartier de la Plaine. La chambre fut perquisitionnée en août 1922, suite à la parution du n°2 de Terre Libre et de trois articles tandis que Le Roux*, Viaud* et Vidal* étaient poursuivis pour injure envers l’armée, provocation de militaires à la désobéissance et apologie du crime.
En 1938, Vecchioni était inscrit au carnet B – 3e groupe et vivait toujours rue Clary dans le IIIe arrondissement.
Par Thierry Bertrand
SOURCES : Arch. Dép. des Bouches-du-Rhône 4M/2423. — René Bianco, Un siècle de presse anarchiste en France (1880-1983), CIRA de Marseille, Bulletin n° 31/32, 1991