Par Jean Maitron complété par Rolf Dupuy, Marianne Enckell et Dominique Petit
Né à Bischwiller (Bas-Rhin) le 26 juin 1843 ; ouvrier tisseur ; anarchiste.
La famille Zuida était originaire de Mannheim (Allemagne) et probablement avant des Pays-Bas. Son père Isaac était drapier. Il arriva dans la région lyonnaise au début des années 1870 avec les usines textiles ayant quitté l’Alsace pour rester françaises. Il opta pour la nationalité française en 1872.
À la suite des violentes manifestations des mineurs de Montceau-les-Mines, d’août 1882, et des attentats à la bombe perpétrés à Lyon en octobre 1882, Zuida fut impliqué dans le « Procès des 66 » (voir Toussaint Bordat) qui s’ouvrit à Lyon le 8 janvier 1883 devant le tribunal correctionnel. Membre du groupe Les Indignés de Vienne, il envoyait des notes au Droit social et à L’Étendard révolutionnaire. Rangé dans la deuxième catégorie des prévenus, Zuida fut condamné, le 19 janvier, à quinze mois de prison, 200 francs d’amende et cinq ans de privation des droits civiques, civils et de famille.
Jusqu’en 1893, son nom figura régulièrement dans les rapports de police de Grenoble et Vienne.
Par Jean Maitron complété par Rolf Dupuy, Marianne Enckell et Dominique Petit
SOURCES : Le Procès des anarchistes devant la police correctionnelle et la cour d’appel de Lyon, Lyon, 1883 — Vivien Bouhey, « Les anarchistes contre la République de 1880 à 1914 : radiographie du mouvement anarchiste français : contribution à l’histoire des réseaux sous la Troisième République », thèse de doctorat en Histoire contemporaine, université Paris-X, 2006, annexe 49 — Informations transmises par Sylvie Pébrier. — Etat civil.