Par Rolf Dupuy, Guillaume Davranche
Né le 13 décembre 1882 à Paris (XIIe arr.) et mort à le 31 octobre 1946 à Cormery (Indre-et-Loire) ; comptable ; anarchiste puis socialiste d’Indre-et-Loire.
Auteur d’une brochure antimilitariste, collaborateur du Libertaire pendant quatre ans, Deniau-Morat publia en mars 1907, dans cet hebdomadaire, une annonce disant qu’il recherchait « un terrain dans un rayon de 50 km autour de Paris » pour y fonder une colonie communiste libertaire.
En 1908, il adhéra au Groupe anarchiste international fondé par Georges Roussel* à Paris. Il fut alors rédacteur et gérant de son éphémère journal, Terre et Liberté (2 numéros).
En octobre 1912, il adhéra à la SFIO dans l’Indre-et-Loire, et s’en expliqua, dans un article plein d’amertume, dans La Guerre sociale du 18 décembre 1912. À partir du 3 septembre 1913, il publia sur plusieurs numéros de l’hebdomadaire de Gustave Hervé une sévère critique intitulée « Les dogmes anarchistes ».
En 1914, il demeurait au 14, rue Furtado-Heine, à Paris XIVe, et était toujours inscrit au Carnet B. Mobilisé en 1914, il fut affecté dans une section d’infirmiers au Mans et fut, au cours des hostilités, signalé pour son attitude pacifiste et révolutionnaire.
Après la guerre il resta adhérent au Parti socialiste-SFIO.
Pour la suite de l’itinéraire de Deniau-Morat, consulter le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français (DBMOF).
Par Rolf Dupuy, Guillaume Davranche
ŒUVRE : Pourquoi nous sommes antimilitaristes, L’Emancipatrice, 1903
SOURCES : Arch. Nat. F7/13053. — La Guerre sociale du 18 décembre 1912 et de septembre 1913. — René Bianco, Un siècle de presse..., op. cit.