ALAVOINE André [Dictionnaire des anarchistes]

Par Jean Maitron. Notice revue par Marianne Enckell

Né le 16 février 1843 à Belleville (Seine, devenu Paris XXe), mort le 2 avril 1909 à Palaiseau (Seine-et-Oise) ; compositeur typographe ; sous-directeur de l’Imprimerie nationale pendant la Commune, membre du Comité central de la Garde nationale et de l’Internationale.

André Alavoine
André Alavoine

André Alavoine était commis à la préfecture de la Seine avant la Commune.
Garde au 95e bataillon de la Garde nationale pendant le premier Siège, Alavoine appartint à la commission choisie par les délégués des onze bataillons de la Garde nationale du IVe arr. de Paris pour faire procéder aux élections du 26 mars 1871 dans l’arrondissement (voir Bizard). Comme délégué du IVe arr., il fit partie du Comité central. Il habitait alors, 15, rue Pavée, IVe arr.

Fils d’un employé de l’Imprimerie nationale, Charles Alavoine, sous-directeur de cette institution durant la Commune (voir Louis Debock), contribua efficacement, d’après le témoignage de M. Maury, membre de l’Institut, « à sauver les archives nationales du pillage et de l’incendie ».

Le 3e conseil de guerre le condamna par contumace, le 29 août 1873, à la déportation dans une enceinte fortifiée.

Réfugié à Genève, Alavoine appartint à la Solidarité et au Comité de propagande révolutionnaire et fit partie du comité de rédaction du journal Le Révolté, dont le premier numéro parut le 22 février 1879. Alavoine avait été au nombre des 54 signataires (avec Andignoux, Montels, Perrare…) de l’adresse Au citoyen Garibaldi, quatre pages imprimées, de janvier 1875, et, en 1880, écrivit avec seize autres exilés la brochure Les Proscrits français et leurs calomniateurs, 38 pages imprimées par ses soins.

À Genève, Alavoine travailla comme typographe puis, en 1873, monta une imprimerie avec un nommé Jean Ziegler. Elle publiait notamment la Chronique radicale, Le Carillon, puis La Lanterne d’Henri Rochefort.

Exclu de la première amnistie en 1879, il bénéficia toutefois de la remise de sa peine le 27 novembre. Il quitta Genève en automne 1880 et reprit une imprimerie à Paris, passage de l’Opéra.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article156138, notice ALAVOINE André [Dictionnaire des anarchistes] par Jean Maitron. Notice revue par Marianne Enckell, version mise en ligne le 16 mars 2014, dernière modification le 18 mars 2021.

Par Jean Maitron. Notice revue par Marianne Enckell

André Alavoine
André Alavoine

ŒUVRE : Au citoyen Garibaldi. — Les Proscrits français et leurs calomniateurs..., ci-dessus cités, sont à l’IFHS (archives Claris).

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/850, n° 7447. — Arch. Min. Guerre, 3e conseil. — Arch. PPo., B a/433, pièces 2694 et suivantes. — Le Radical, 28 janvier 1886. — Procès-Verbaux de la Commune de 1871, Édition critique par G. Bourgin et G. Henriot, tome I, Paris, 1924 ; tome II, Paris, 1945. Publiés par le Service des Travaux historiques de la Ville de Paris, t. I, p. 254. — L. Descaves, Philémon vieux de la vielle, Paris, 1913, 10e édition, p. 96, 310. — DBMOF. — Journal de Genève, 8 septembre 1880, 12 avril 1881. — Michel Cordillot (coord.), La Commune de Paris 1871. L’événement, les acteurs, les lieux, Ivry-sur-Seine, Les Éditions de l’Atelier, janvier 2021.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
fiches auteur-e-s
Version imprimable