BARATON Louis

Par Claude Pennetier

Né le 22 novembre 1892 à Dun-sur-Auron (Cher), mort le 20 juillet 1984 à Bourges (Cher) ; ouvrier menuisier ; militant communiste et secrétaire du syndicat unitaire des Établissements militaires de Bourges.

Jean Chaumeil, Venise Gosnat, Éditions sociales, 1975.

Fils d’un vigneron et d’une couturière, né dans une famille socialisante, Baraton fut apprenti charpentier dans sa ville natale. Une grève des ouvriers charpentiers l’obligea à partir à Bourges où il participa au chantier de la passerelle de la gare. Il entreprit un tour de France qui le conduisit à Nantes, Saint-Nazaire, Bordeaux, en Algérie puis à Marseille où il passa son conseil de révision en février 1911. Pendant ses pérégrinations, Baraton suivit le mouvement syndical mais sans y prendre une part active. Il gagna ensuite Grenoble, Genève puis Paris où il participa aux manifestations socialistes contre la guerre. Mobilisé dans la marine en 1914, Baraton embarqua sur le Mirabeau à Toulon puis travailla à terre à Toulon et en Gironde.

De retour à Bourges en 1919, marié à Dun-sur-Auron le 22 novembre 1919, Louis Baraton entra comme ouvrier menuisier aux Établissements militaires où il milita syndicalement. L’année suivante, il adhéra au Parti socialiste et sous l’influence des jeunes dirigeants syndicaux des Établissements militaires (Gosnat Venise, Cornavin Gaston), il prit parti pour la Troisième Internationale. Membre de la commission administrative de la Fédération communiste du Cher en 1922, il participa à la création en 1924, de la cellule numéro un (Pyrotechnie des Établissements militaires). En août 1923, l’UD-CGTU prit l’initiative de construire dans la cour de la Bourse du Travail une salle de réunion pouvant accueillir jusqu’à deux mille personnes. Baraton assura la direction de cette difficile entreprise avec des équipes d’ouvriers bénévoles travaillant en dehors de leurs heures de travail ; il réussit à édifier cette salle en vingt-sept jours et elle put accueillir du 12 au 17 novembre les délégués du congrès extraordinaire de la CGTU Baraton fut candidat au conseil d’arrondissement à Bourges en 1925 ; il obtint 12,5 % des voix des électeurs inscrits et 32,7 % des suffrages exprimés. Ses articles dans L’Émancipateur, hebdomadaire communiste du Centre, étaient signés Georges Henry. Louis Baraton fut secrétaire du syndicat CGTU des Établissements militaires de Bourges en 1928-1930. Il s’inquiétait du recul de l’implantation communiste : le 16 juillet 1930, lors d’une réunion des cellules des EM, il déclara « partout les effectifs du PC sont en voie de régression, il y a trop de radiations, d’exclusions et aussi beaucoup de démissions » (25 M 128). Baraton n’avait plus de responsabilités dans les années 1930.

Après la Seconde Guerre mondiale, Baraton assura la fonction de secrétaire adjoint du syndicat des retraités des Établissements militaires de Bourges. Le secrétaire Jemelen* étant décédé vers 1963, il lui succéda jusqu’à la disparition du syndicat vers 1967.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article15617, notice BARATON Louis par Claude Pennetier, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 21 février 2010.

Par Claude Pennetier

Jean Chaumeil, Venise Gosnat, Éditions sociales, 1975.

SOURCES : Arch. Dép. Cher, 25 M. — L’Émancipateur, 1920-1930. — Le Syndiqué du Centre, 1929. — Témoignage de l’intéressé. — État civil.

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