Par Guillaume Davranche
Né le 21 septembre 1892 à Marly-le-Roi (Seine-et-Oise), mort à Poperinge (Belgique) le 26 décembre 1914 ; sympathisant anarchiste et antimilitariste.
Engagé volontaire pour quatre ans, le 17 novembre 1910, au 8e régiment du génie, Maurice Bouletier devint sapeur-aviateur au centre de Saint-Cyr.
Convaincu de vol de matériel, il fut condamné le 15 mai 1913, par le tribunal correctionnel de Versailles, à huit mois de prison, et par le 1er conseil de guerre à un an de prison.
Ayant obtenu une remise de sa peine, il fut versé le 16 novembre, au 5e bataillon d’infanterie légère d’Afrique, au Kef (Tunisie). Mais plutôt de d’être expédié au Bat’ d’Af’, Maurice Bouletier se réfugia en Belgique. L’armée le nota comme déserteur le 30 décembre 1913.
Il s’installa le 17 janvier 1914 au 25, rue de Bavière, à Bruxelles, et fréquenta la Maison du peuple, le mouvement anarchiste et le milieu des déserteurs français. Avec ces nouveaux camarades, il travailla à un projet de manuel de sabotage des aéroplanes, qui devait être expédié à Paris pour impression. La police française en récupéra une copie et fit à ce sujet un rapport en date du 9 mars 1914. Il semble qu’au bout du compte, le manuel ne vit jamais le jour.
À la déclaration de guerre, Maurice Bouletier répondit finalement à l’ordre de mobilisation, et fut versé au 3e régiment de marche d’infanterie légère d’Afrique. Il fut grièvement blessé et mourut le 26 décembre à l’hôpital de campagne de Poperinge (Belgique).
Par Guillaume Davranche
SOURCES : Arch. Nat. F7/13348 — Archives du ministère de la Défense nationale.