HUC Jean Joseph Marie [Dictionnaire des anarchistes]

Par Anne Steiner

Né le 14 mars 1883, à Miolles, dans le Tarn ; camelot ; anarchiste individualiste illégaliste.

On trouve son nom dans l’hebdomadaire individualiste l’Anarchie à la rubrique "trois mots aux amis" dès mars 1910. Camelot dans l’Hérault, il cherchait des compagnons avec lesquels s’associer pour faire du colportager. En août 1910, il écrivit de courts billets dans les colonnes du journal. Il s’installa à Romainville en 1911 au siège de l’anarchie et d’après ce que raconta Rirette Maîtrejean dans ses souvenirs, il s’occupait tout particulièrement du jardin. Sa compagne Marie Bader, née en 1891, dans le Loiret y résidait aussi. On les appelait Ripolin et Ripoline.

En novembre 1911, ils furent arrêtés à Melun alors qu’ils s’efforçaient d’écouler de la fausse monnaie. Trois mois après son arrestation, il accusa un certain Nosengo dit Roberton, vivant rue Paul de Kock à Romainville et lié à Louis Raimbault, d’être son pourvoyeur. Le 5 avril 1912, il fut condamné à cinq ans de travaux forcés. On retrouva son livret militaire à l’ancienne adresse de Carouy * à Thibault les Vignes.

Cité en février 1913 comme témoin à charge dans le procès des bandits tragiques, il se rétracta au dernier moment et déclara face à la cour : "Je viens me rétracter Monsieur le Président, j’ai été un lâche, je ne veux pas être un salaud." Dans les récits de Rirette Maîtrejean comme de Victor Serge, il est désigné comme le forçat Huc car il vint témoigner en tenue de droguet brun.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article156217, notice HUC Jean Joseph Marie [Dictionnaire des anarchistes] par Anne Steiner , version mise en ligne le 11 mars 2014, dernière modification le 11 septembre 2020.

Par Anne Steiner

SOURCES : Arch. PPo E140, E 141, journal l’anarchie 1905-1914. — Rirette Maîtrejean, Souvenirs d’anarchie, op. cit.

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