Par Anne Steiner
Né en 1886, à Saint-Affrique (Aveyron) ; correcteur typographe ; anarchiste individualiste.
Fils d’un commerçant aisé de Sainte Affrique, Henry-Pierre Martin arriva à Paris avant l’âge de 20 ans et participa très tôt au mouvement des Causeries populaires. A partir de 1906, il collabora à L’anarchie sous le nom de Japonet et anima des causeries très régulièrement. Il vivait rue du Chevalier-de-la-Barre, au siège de L’anarchie.
En février 1908, un conflit l’opposa à Libertad qu’il accusait de vivre de la vente du journal sans rien attribuer aux collaborateurs qui écrivaient, corrigeaient, composaient et imprimaient l’anarchie. Armandine Mahé, qui était devenue sa compagne, le soutenait. tandis qu’Anna Mahé donnait raison à Libertad. Jusqu’à la mort de Libertad, à l’automne 1908, les rapports restèrent tendus.
En 1909, il épousa Armandine Mahé. En 1912, il vivait avec elle et leurs trois enfants, rue de Guénégaud (Paris VIe arr.). Il ne fréquentait plus la scène individualiste mais s’affirmait toujours anarchiste et participait régulièrement à des réunions et à des meetings, plutôt dans le sillage du Libertaire. Dans une lettre au directeur de la Sûreté, de mars 1912, il se plaignait d’avoir été victime d’une usurpation d’identité et de n’avoir plus de ce fait de casier vierge alors que ni lui, ni sa femme n’avaient été condamnés.
En 1913, il fut radié du carnet B, n’étant plus estimé dangereux.
Par Anne Steiner
SOURCES : L’Anarchie, 1905-1914 — Arch. PPo BA/928 ; E141 ; E142.