MEÏ Paul, Auguste [Dictionnaire des anarchistes]

Par René Bianco, notice complétée par Thierry Bertrand

Né le 10 avril 1897 à La Ciotat (Bouches-du-Rhône), mort le 24 mars 1986 à La Ciotat ; ouvrier mécanicien, mutilé de guerre ; anarchiste.

Avant la Première Guerre mondiale, Paul Meï était ouvrier mécanicien aux chantiers de la Société provençale de constructions navales.
Incorporé le 9 janvier 1916 il entrait au 98ème régiment d’Infanterie le 23 février 1917. Ce fut le 25 mai 1918 au Bois des Corbeaux (bataille de Verdun) qu’un éclat de grenade (accidentel) lui arracha la main gauche. Il fut amputé de l’avant-bras. C’est mutilé de guerre qu’il revint à La Ciotat avec une pension de retraite. Le 8 septembre il touchait une pension de 1920 Frs.
Le 4 décembre 1920 il se mariait avec Rosine Pisani.

Il était syndiqué, ardent pacifiste et un des militants les plus en vue du groupe anarchiste de sa ville natale.

Le 18 avril 1928 il apparaissait pour la première fois dans les rapports de police. Il était alors assesseur lors d’une conférence publique et contradictoire de Armando Barthélemy, ouvrier maçon et anarchiste du groupe de La Ciotat.

Le 24 avril 1929 il était à nouveau assesseur lors de la conférence de Georges Bastien*.

Il écrivait des articles dans les années 1930 dans l’organe des Fédéralistes anarchistes La Voix Libertaire.

Trésorier de groupe anarchiste de La Ciotat en 1937, il était également celui de la Fédération Anarchiste Provençale qui s’efforçait de coordonner l’activité de tous les anarchistes de cette région, qu’ils soient ou non membres d’une organisation nationale. Son activité incessante lui valut d’être surveillé par la police et de figurer sur toutes les listes d’anarchistes dressées jusqu’en 1939. Cette même année il était toujours ouvrier à la Société Provençale de Constructions Navales.
En 1938 il était inscrit au Carnet B comme habitant au 5, boulevard Michelet à La Ciotat.

En 1946 il faisait toujours partie du Groupe Anarchiste de La Ciotat. On le retrouvait souscripteur pour le nouveau journal Monde Nouveau en février de cette année.

En 1969 sa femme décéda. Il se remaria le 22 mars 1975 avec Elvira Aixa-Asensio.

Sur sa tombe est inscrit « Paul Meï, victime de la guerre des hommes ».

Il eu un certaine influence sur son neveu, [Roger Meï-140451] qui fut député-maire de Gardanne.

Ses parents se nommaient Jean, Baptiste et Catherine, Baptistine Rontain. Il portait une cicatrice à la joue droite.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article156250, notice MEÏ Paul, Auguste [Dictionnaire des anarchistes] par René Bianco, notice complétée par Thierry Bertrand, version mise en ligne le 8 mars 2014, dernière modification le 31 mai 2015.

Par René Bianco, notice complétée par Thierry Bertrand

SOURCES : Arch. Dép. Bouches-du-Rhône, 1M805, 1R1430. — Etat civil. — Le Libertaire, 29 avril 1937. — Témoignage de M. Pracchia. – Sa tombe.

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