BARBAT Michel, Adrien

Par Pierre Peyrard

Né le 19 janvier 1908 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), mort le 1er juin 1987 à Durtol (Puy-de-Dôme) ; salarié de l’hôtellerie puis permanent ; résistant ; secrétaire général de l’UD-FO du Puy-de-Dôme, délégué régional pour le centre de la France.

Michel Barbat
Michel Barbat

Fils de Jean Barbat et de Marie Noir, né dans une famille de dix enfants, marié à Mlle Lapierre, Michel Barbat et sa femme eurent trois enfants. Il fut une des figures marquantes du syndicalisme en Auvergne, auquel il adhéra très jeune.

Lors de la grève générale de 1938 qui paralysa l’industrie de Clermont-Ferrand, son activité lui valut d’être arrêté et emprisonné avec d’autres militants pendant huit mois. Il fut mobilisé dès les premiers jours de la Seconde Guerre mondiale au 185e régiment d’artillerie lourde tractée et fut fait prisonnier avec son unité au cours de la campagne 1939-1940. Frappé par la maladie dans son stalag, il fut rapatrié sanitaire en 1943. Très vite, on le retrouve parmi les résistants du mouvement ouvrier ; son frère Jean Barbat y était entré dès octobre 1942, arrêté, condamné, devenant à la libération un militant socialiste actif, journaliste sportif à La Liberté.

Michel Barbat continua son combat syndical, devint secrétaire général des employés d’hôtels-cafés et restaurants, membre du bureau de l’UD-CGT du Puy-de-Dôme à la fin de 1947, puis secrétaire de l’Union départementale des syndicats CGT.

Lors de la scission syndicale de 1947, il fut un des premiers à rallier la nouvelle centrale CGT-FO. Au nom du groupe Force ouvrière du Puy-de-Dôme, il intervint la première matinée de la conférence nationale des 18 et 19 décembre 1947, conférence qui décida à une très grande majorité de reconstruire une nouvelle centrale syndicale. Ami de Léon Jouhaux*, il préconisa de quitter la CGT « fille soumise au nom du Parti Communiste », organisation dans laquelle il n’était plus possible de travailler, pour fonder, renforcer les groupes Force ouvrière et donner naissance à cette nouvelle centrale syndicale, la CGT-FO. Il consacra à cette tâche son temps, son énergie, devint secrétaire général de l’Union départementale des syndicats FO du Puy-de-Dôme, délégué régional pour le centre de la France. En 1952, Michel Barbat accéda à la commission exécutive de Force ouvrière et il devait y siéger au moins jusqu’en 1963.

En 1963, il organisa à Clermont-Ferrand le comité confédéral national qui vit André Bergeron* succéder à Robert Bothereau* comme secrétaire confédéral.
Il fut aussi administrateur de la Caisse primaire d’assurance-maladie, puis président de la Caisse régionale. C’est sur son initiative que fut créé le centre de rééducation fonctionnelle pour les personnes âgées à Beaumont, centre qui porte son nom.

En 1964, au titre du ministère du travail, il reçut la croix de chevalier de la Légion d’honneur. Membre de la FNOSS, il était également conseiller prud’homme et présida à différentes reprises la section commerciale au Conseil des prud’hommes. Après une longue maladie, il décéda le 1er juin 1987.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article15628, notice BARBAT Michel, Adrien par Pierre Peyrard, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 16 février 2022.

Par Pierre Peyrard

Michel Barbat
Michel Barbat

SOURCES : Entretien avec Paul Barbat, fils de Michel Barbat, le 28 février 2002. — La Liberté, 18 avril 1964. — La Montagne, 5 juin 1987. — Denis Lefebvre, 19 décembre 1947. Force ouvrière, édition Bruno Leprince, 1997. FO Hebdo, 2 septembre 1987. — Gérard Adam, La CGT-FO, Armand Colin, FNSP, 1965. — Notes de Michel Dreyfus.

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