VAILLAT Émile [Dictionnaire des anarchistes]

Militant anarchiste du Cercle d’études sociales du VIe arrondissement de Paris, Vaillat cosigna avec Guillet* un mandat pour déléguer Victorine Rouchy* au congrès international de Londres, en juillet 1881, dont l’enjeu était la reconstitution de l’Association internationale des travailleurs.

En février 1882, il était membre du Groupe de propagande anarchiste qui annonçait, dans Le Révolté du 4 février, son intention de publier un nouveau journal – vraisemblablement L’Anarchie. Les autres membres du groupe étaient Baillet* (ouvrier tabletier), Bérard* (ébéniste), Courapied* (comptable), Gustave Faliès* (employé), Gallois* (tourneur-rep.), Émile Gautier* (publiciste), Lagarde (artiste peintre), Mollin (peintre-doreur) et Auguste Thomachot* (tapissier).
Anti-organisateur, Vaillat prônait l’autonomie de chaque groupe, pas de conseil central, pas de caisse centrale... Lui-même participa à la réunion de Genève du 12 au 14 août 1882.

Il fut arrêté par la police le 21 octobre 1882 avec Jean Grave*, Arsène Crié* et Hémery-Dufoug*, dans le cadre de l’enquête sur la « bande noire » de Montceau-les-Mines. Les quatre furent relâchés peu après.

En 1883, il faisait toujours partie du groupe de propagande anarchiste, qui tenait ses réunions chez Rousseau ; c’est souvent lui qui rédigeait les placards.

En novembre 1890, il avait quitté le mouvement anarchiste où la rumeur disait qu’il était devenu bookmaker.