Par Notice complétée par Marianne Enckell
Anarchiste de Lyon.
Gérant du journal anarchiste Le Drapeau noir, 26, rue Vauban, à Lyon, qui eut dix-sept numéros (12 août-2 décembre 1883), Vitre fut arrêté après la parution d’une chronique intitulée « Produits antibourgeois », chronique reprise du journal La Lutte qui avait précédé Le Drapeau noir. Il fut condamné, le 22 août 1883, par la cour d’assises du Rhône, à deux ans de prison et 3 000 f d’amende pour provocation indirecte aux meurtre, pillage et incendie.
En février 1887, il fut soupçonné avec Puillet*, Bergues* et Dervieux*, d’avoir posé des bombes au Palais de justice, mais l’instruction ne donna pas de résultats. Fin avril 1890, Vitre s’enfuit en Suisse pour échapper à une arrestation destinée à prévenir de possibles manifestations dans la ville de Lyon à l’occasion du 1er Mai.
Selon un rapport du préfet de Lausanne du 12 novembre 1890, il aurait été délégué par les anarchistes de Genève pour apposer à Lausanne le manifeste en mémoire des anarchistes pendus à Chicago, considéré comme séditieux (voir Lucien Weill) ; mais la police n’a pas réussi à le retrouver.
Arrêté préventivement à Lyon à la veille du 1er Mai 1892 avec trente-huit de ses compagnons, Vitre fut remis en liberté dans les jours qui suivirent.
Par Notice complétée par Marianne Enckell
SOURCES : M. Massard, Histoire du Mouvement anarchiste à Lyon, 1880-1894, DES, Lyon, 1954 — AFS E21 14096.