CLAEYS Louis, Séraphin [Dictionnaire des anarchistes]

Par Dominique Petit

Né le 17 octobre 1857 à Nieppe (Nord), serait veuf, tisserand et colporteur de journaux, anarchiste nomade.

Claeys avait été condamné en 1884 pour outrage à agent et la même année à 4 mois de prison par le tribunal de Lille, pour violation de domicile, en bande à main armée. Il arriva à Roubaix en 1887, venant d’Armentières.

En 1893, il était à Reims, où il fréquentait les réunions anarchistes. Il quitta Reims en mai 1893 pour se rendre à Paris. Revenu à Reims le 23 août 1893, il avait l’intention de réorganiser le groupe anarchiste et s’il ne trouvait pas de travail, de partir pour Paris. Claeys recevait à la poste restante des lettres signées BX2. La police faisait surveiller son courrier par le receveur de la poste.

Parti de Reims à pied, il se fit embaucher le 12 septembre 1894 à la filature Hennegrave à Boult-sur-Suippe. Le 16 septembre, il quitta Boult à pied pour Reims. Le 19 septembre, revenu à Boult-sur-Suippe à 11h30, il reprit son travail à 14 h, Le 23 septembre à 13h, il indiqua à son contremaître qu’étant souffrant, il ne viendrait pas l’après-midi. Vers 13h30, il prit à pied la route de Reims, Le 28 septembre, il passa à Boult-sur-Suippe pour chercher son livret d’ouvrier.

En février 1895, Claeys reçut une lettre de Demazure* qui se déclarait « prêt à tout faire » mais « n’a aucun moyen d’action en ce moment ». Cette lettre serait venue de Paris car il était question d’y envoyer les 4 francs provenant d’une collecte faite au profit de Demazure lors d’un enterrement civil. On devait aussi lui donner les noms de compagnons à Paris.

Début mars, Claeys reçut une lettre de Valentin Prudhomme* qui lui donnait des nouvelles de Demazure, il écrivit à Tortelier* pour que celui-ci trouve du travail à Demazure.

En avril, Claeys reçut trois exemplaires du Père Peinard dans une boîte de savonnettes et les fit circuler parmi ses camardes d’atelier. Il déclara que la Révolte et le Père Peinard reparaîtraient bientôt à Paris. En août il écrivit à Sébastien Faure, certainement pour le faire venir à Reims.

Il partit pour Roubaix le 14 novembre 1895. Fin janvier 1896, Claeys écrivit de Roubaix au groupe « Les libertaires » de Reims pour donner des nouvelles de Béranger, Belge expulsé de France mais qui serait revenu dans les environs. Claeys indiqua que la propagande par le fait était entrain de reprendre dans le Nord.
Le 8 février 1902, il fut signalé par le préfet du Nord comme ayant quitté Croix et devant venir à Reims chercher du travail. Le 14 il était de retour à Croix dans son ancien logement. Le 16 avril, il disparaissait de Croix mais ne se trouvait pas dans la Marne.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article156347, notice CLAEYS Louis, Séraphin [Dictionnaire des anarchistes] par Dominique Petit, version mise en ligne le 6 mars 2014, dernière modification le 14 septembre 2016.

Par Dominique Petit

SOURCES : 30 M 104 Arch. Dép. Marne.

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