JOHANN Alfred Gustave [Dictionnaire des anarchistes]

Le 7 septembre 1867 Alfred Johann fut condamné à un mois de prison par le tribunal de Reims pour outrages publics à la pudeur. Le 10 août 1872, à 25 Francs d’amende pour bris de clôture par le tribunal de Vitry. Le 31 octobre 1876, à 4 mois de prison par le conseil de guerre de Chalons sur Marne pour insoumission.
Il fut le promoteur de la grève de 1880. En 1886 il faisait partie du groupe anarchiste les Résolus.
Il reçut chez lui, le 8 octobre 1888, Louise Michel*, Tortelier*, Viard*, Bal* et Mahieux de Guise. C’est lui qui avait écrit à Louise Michel de venir faire une conférence à Reims en avril 1890. Johann reçut des placards de Paris, en vue de la manifestation du 1er mai 1890. Louise Michel et Stévenin, arrivèrent le 20 avril 1890 par le train de 11h50. Ils étaient attendus à la gare par une douzaine d’anarchistes dont 3 femmes. Louise Michel monta en fiacre avec la femme Johann au domicile de laquelle elle se rendit.
En quittant le Bal des Romains, lieu de la réunion, les conférenciers retournèrent chez Johann d’où ils repartirent pour aller prendre le train de 9h50 et rentrer à Paris.
Le samedi 26 avril 1890 au soir, 25 anarchistes se réunissaient au café Emile, 5 rue Chatiresse, au 1er étage, ils prenaient la résolution de manifester le 1er mai et d’inciter les ouvriers à la grève. Un drapeau noir et un drapeau rouge seraient déployés sur la foule. On s’était ensuite partagé la moitié des placards du Père Peinard apportés par Johann et Leprêtre*, pour les afficher. Johann et Baudler eurent le 2ème canton à coller.
31 juillet 1890 : Une surveillance active était exercée sur la maison Johann, 16 rue Chantereine, où "tous ces individus, orateurs et comparses, vivent avec des femmes dans une promiscuité, véritablement anarchique".
Il était surnommé Réal.