LAHURE Camille [Dictionnaire des anarchistes]

En octobre 1892, Lahure fréquentait les anarchistes, entre autres Charlemagne, Eustache Leprêtre*.

Le 26 mars 1893, il délogea à la cloche de bois. Fin mars il partit pour Roubaix. En septembre 1893, revenu à Reims, il vendait le Père Peinard. Il demeurait 25 rue de Metz, marié.

Le 29 mai 1894, Lahure se rendit 7 rue de Savoye où logeait Boulainghier* et sa concubine, pour enlever leur malle et remettre au logeur la clé de leur chambre.
Se trouvant attablé le 25 juin dans un débit de vin avec deux porteurs du journal socialiste rémois le Franc-Parleur, il aurait tenu le propos suivant : « Je dis que le brave compagnon qui a fait le coup a bien travaillé. Carnot était lui-même un assassin. Passe encore qu’il ait laissé guillotiner Ravachol* et Henry*. Eux avaient tué. Mais Vaillant* n’avait tué personne. »

Son défenseur a soutenu que l’acte commis par Lahure manquait de publicité (dans un cabaret !) et n’était en conséquence, pas punissable. L’acquittement fut prononcé le 27 juillet 1894, par la Cour d’assises de la Marne. Ce verdict indulgent fut salué par les vivats des compagnons présents à l’audience.

Le 1er juillet 1894, Lahure était arrêté par le commissaire de police du 2e canton avec Leprêtre et Guyard, pour association de malfaiteurs.

Le 21 mai 1895, il quitta furtivement Reims à pied pour Roubaix rejoindre sa femme qui l’avait quitté. Il écrivit ensuite pour se faire envoyer son mobilier et se le fit adresser au nom de Pierre Défossez en gare de Roubaix pour cacher son adresse actuelle. Ses amis Clayes et Défossez se chargèrent de l’expédition.

A Roubaix il travaillait au peignage Pruvost.

Le 21 février 1896, il quitta Lille à pied pour se rendre à Reims et en 1896 partit à Paris.