BARBERI Alicia [née SAUVEY Alicia, Maria, Alfonsine]

Fille d’un gendarme qui, à la retraite, devint maire du Theil (Manche), élevée dans une famille orientée à droite, Alicia Sauvey reçut les premiers sacrements catholiques. Reçue à l’École normale d’institutrices de Saint-Lô, nommée en 1938 à sa sortie institutrice à Saint-Rémy-les-Landes, syndiquée, mutée à Saint-Pierre-l’Église, proche du Theil, en 1950, elle obtint un poste à Équedreville-Haineneville où elle enseigna jusqu’à son décès. Elle devait y épouser civilement, en août 1952, Albert Barberi, maçon, secrétaire de la fédération communiste de la Manche.

Adhérente au Parti communiste français depuis 1945, Alicia Barberi constitua un cercle de l’Union de la jeunesse républicaine française à Saint-Pierre-l’Église. Elle continuait à avoir une pratique religieuse pendant une année, allant le dimanche à la messe avant d’entamer sa tournée de vente de l’Humanité-Dimanche. Elle suivit l’école centrale pour les instituteurs en septembre 1952. Membre du comité et du bureau fédéral jusqu’en 1954, année où elle redevint membre du seul comité fédéral dont elle fit partie jusqu’à son décès. Elle militait aussi dans le Mouvement de la paix, notamment au moment de l’appel de Stockholm à Saint-Pierre-l’Église où elle avait créé un actif comité de paix.

Elle avait été jusqu’en 1954 membre du bureau départemental de la FEN-CGT. À partir de 1957, elle fut membre du comité de la section communiste de Cherbourg et du bureau départemental de l’Union des femmes françaises. Elle suivit les cours de l’école centrale réservée aux instituteurs communistes en 1952.

Alicia Barberi fut candidate aux élections législatives sous la Quatrième République, à diverses élections cantonales et municipales.

Ses obsèques civiles furent l’occasion d’un grand mouvement de sympathie débordant largement les seuls milieux communistes.