SAHUC Michel Robert [Dictionnaire des anarchistes]

Par Hugues Lenoir

Né à Montpellier le 9 mai 1953. Musicien, infirmier, archéologue.

Le père de Michel Sahuc, né le 25 avril 1924 à Montpellier, était cadre infirmier, militant GGT-FO et membre de la SFIO puis gaulliste. Sa mère Monique Soulier, né le 2 mars 1927 à Montpellier, travaillait comme agent à la Sécurité Sociale et militait à la CGT-FO, de sensibilité de gauche.

Fin 1971, il quitta précocement le lycée Mermoz de Montpellier. Il cumula alors les petits boulots et se syndiqua à la CFDT. Après avoir appris la guitare basse, il devint intermittent du spectacle jusqu’en 1977. En 1978, il travailla comme agent hospitalier et suivit des cours pour devenir infirmier, tout en militant à la CFDT et au sein du cercle des Syndicalistes antiautoritaires pour l’autogestion de Montpellier dont il fut l’un des fondateurs. En 1987, il a obtenu un diplôme universitaire d’histoire de l’Art et d’Archéologie. Il fut responsable du Centre de Recherche Archéologique de Teyran et président de la Fédération Archéologique de l’Hérault en 1985, 1992, 1993. Pendant la grève des infirmiers en 1988, il rejoint le CRC-Santé CFDT (Coordonner, Rassembler, Construire), qui devint SUD-CRC. Rapidement en désaccord avec « le corporatisme de SUD », il rejoignit la CGT et le groupe Présence anarcho-syndicaliste (PAS) de la CGT oppositionnelle, puis sa tendance anarcho-syndicaliste et libertaire à partir de 2002.

La rencontre de Patricio Guijarro de la CNT espagnole et ancien membre de la collectivité sucrière de Menàguens en Catalogne durant la Révolution, détermina une longue et étroite collaboration avec les milieux officiels et clandestins de l’anarchisme et de l’anarcho-syndicalisme ibérique. C’est Guijarro et sa compagne Maria Mestre qui l’initièrent à la lecture de Proudhon*, Bakounine*, Cornelissen* et aux auteurs catalans et castillans du mouvement libertaire. En 1968, membre des Comité d’action lycéens (CAL) et des Jeunesses syndicalistes révolutionnaires (JSR), il participa activement aux grèves et aux manifestations montpelliéraines. Il fut délégué au premier congrès des CAL à Paris les 19 et 29 juin 1968. En septembre les JSR de la CNT créèrent sur Montpellier, un bulletin intitulé Action directe syndicaliste révolutionnaire. A la rentrée 1969, il fonda avec René Miras et Christian Pioch un groupe anarchiste au Lycée Mermoz. La même année, avec Franc Jimenez et Polo Moniño, il assista au plenum des FIJL (jeunesses libertaires espagnoles) à Paris de 5 et 6 avril. Il fit partie des mandatés qui avec leur porte-parole Daniel Florac représentèrent la région Sud des JSR au congrès des jeunesses anarcho-syndicalistes à Tassin-la-Demi-lune près de Lyon en novembre. En 1970, Michel Sahuc rencontra Mariano Capapey dit Zagal, le plus jeune combattant de la colonne Durruti et s’initia aux actions clandestines dans lesquelles il s’engagea sur le territoire espagnol. Il participa à la Solidarité Révolutionnaire Internationale (S.R.I.) créée à Bruxelles en 1970, qui eut pour organe le bulletin anglais Black Flag. Il y collabora pour quelques articles et eut des contacts suivis avec des groupes en Espagne.

Dans les années 1970, il fréquenta les communautés anarcho-syndicalistes et musicales du sud-ouest.

Il collabora à la revue Commune libre (Toulouse, 1972-1974, 9 numéros) lancée par Pierre Meric, et à son supplément Solidarité Internationale. Grâce aux tournées de musique, il prit des contacts dans divers pays d’Europe.

En 1979, il contribua à relancer avec Henri Portier*, Mario Marchetti et Julien Toublet* le bulletin Mains et cerveaux (15 numéros, 1979-1980).

A partir de 1996, il participa aux activités du groupe FA de Montpellier La sociale. A la Fédération anarchiste, il milita à la liaison des militants syndicalistes (MSL) qui publiait La lettre des militant(e)s syndicalistes libertaires sur internet (57 numéros de 2000 à 2006). Le groupe La Sociale de Montpellier quitta la FA en 2001. Michel Sahuc demeura adhérent et en 2010 participa à la création du Groupe Montpellier34 de la FA. Il fut aussi membre du C.I.R.A. de Marseille et du Centre Ascaso-Durruti à Montpellier.

Il a pris les pseudonymes de Proun, Mick, Campos Santos, Miguel Angulo.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article156476, notice SAHUC Michel Robert [Dictionnaire des anarchistes] par Hugues Lenoir, version mise en ligne le 5 avril 2014, dernière modification le 5 avril 2014.

Par Hugues Lenoir

ŒUVRE : Zinzinulation, poésie, Éditions Sociale, (1972). — Un regard noir : La mouvance anarchiste française au seuil de la seconde guerre mondiale et sous l’occupation nazie (1936 – 1945), Editions du Monde libertaire, 2008. — Collaboration à la presse anarcho-syndicaliste et anarchiste, notamment au Monde Libertaire.

Source : témoignage direct, février-mars 2012.

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