Par Rolf Dupuy
Né à Turin le 3 septembre 1904, mort le 8 août 1991 à Villeurbanne (Rhône). Ouvrier ; militant à Lyon (Rhône) ; brigadiste en Espagne
Battista Saroglia s’était expatrié en 1929 en France où, sous la fausse identité de Nino Marengo, il s’était installé à Lyon où il fit partie d’une petite communauté de réfugiés libertaires turinois dont Umberto Rossi, Alvaro Pietrucci, Mario Garello, Marcello Basso, Gemisto Vallesi, les frères Cesare et Tito Salvatori, Socrate Franchi, Giovanni Matteozzi puis ultérieurement Luigi Ravenni et Marino Ripoli. Il maintenait des contacts avec les compagnons de Turin, Luigi Bertoni* à Genève et Giulio Bacconi* à Marseille. L’un de ses frères cadets, Giovanni (né à Turin le 6 février 1905), ouvrier mécanicien, était également réfugié dans la région lyonnaise et figurait au début des années 1930 sur les listes de militants recherchés établies par les autorités fascistes.
En 1934, après avoir obtenu la citoyenneté française, il tenta avec sa compagne Angiolina Chiavazza (née à Avigliana le 26 août 1902) de rentrer en Italie, mais tous deux furent refoulés à la frontière.
En 1937 Battista Saroglia fut volontaire en Espagne où il faisait partie de la 14ème Brigade Internationale comme mitrailleur et participa aux combats de la Casa del Campo, Pozuelo Mirabueno, Guadalajara sur le front du Centre puis au front d’Aragon et de l’Ebre comme commissaire respnsable du service des ambulances de la 12e Brigade internationale Garibaldi. Il revint en France à la fin 1938.
Pendant l’Occupation il participa au maquis comme commandant d’une unité de Francs-tireurs et partisans (FTP).
Par Rolf Dupuy
SOURCES : Dizionario degli anarchici…, op. cit. (Notice de T. Imperato). — Fichier des décès INSEE.