Par Laurent Gallet, Rolf Dupuy
Né à Nîmes le 18 août 1867 ; peintre-plâtrier ; anarchiste de l’Isère puis de Lyon.
Lors de la manifestation du 1er mai 1891, qui fut le théâtre d’incidents, Charles Viel fut arrêté. Le lendemain, il fut condamné à 6 mois de prison pour port d’arme prohibée (un tiers-point) et outrages aux agents.
Il comparut le 14 janvier 1892 avec Rascle, Polo (défaillant) et Souchon (défaillant), comme signataires de deux déclarations de réunions au cours desquelles il n’avait pas été nommé de bureau. Viel fut condamné à 11 francs d’amende.
Il fut membre du groupe antiparlementaire « Les ennemis de toutes candidatures », le plus important groupe anarchiste d’alors, groupant les militants de la Guillotière et des Brotteaux.
Perquisitionné le 30 mars 1892 en même temps que 38 autres anarchistes lyonnais, il fut impliqué dans une poursuite pour association de malfaiteurs en avril-mai 1892. En conséquence, il fut arrêté, à Nîmes, lors de la grande rafle du 22 avril qui conduisit à 29 arrestations en prévision du Premier mai et du procès de Ravachol* tous deux approchants. Il fut néanmoins libéré le 5 (ou le 7) mai suivant et regagna Nîmes.
De retour à Lyon fin 1893, il fut arrêté le 1er janvier 1894 et des journaux et brochures furent saisis à son domicile. Libéré dix jours plus tard, il fut signalé disparu quelques mois plus tard.
Charles Viel, qui habitait 60 rue Richelieu, milita à la fin des années 1890 au groupe anarchiste de Nîmes. En juin 1900 la police signala qu’il travaillait alors comme ouvrier plâtrier à Saint Laurent d’Aigouzes (Gard).
Par Laurent Gallet, Rolf Dupuy
SOURCES : A.D.Rhône 4M197, 4M311, 4M312, 4M315, 10M371, 10M372 — A.D.Gard 1M750